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Notice d'autorité
2020-C033 · Collectivité · 1969 -

En février 1969, Sainte-Marie se trouve dans la pénombre, suite à une éclipse partielle de soleil, lorsque Télé-9 entre en ondes pour la première fois. Denis Lemelin, directeur de l'école Mgr Feuiltault, les maires de la ville et de la paroisse Wilbrod Gagnon et Jules Fecteau, accompagnés du président de la Commission scolaire, André Guindon et du curé Émile Tardif, procèdent à l'ouverture officielle de la télé communautaire de Sainte-Marie. Lors de cette première saison, deux émissions locales sont présentées chaque semaine: soit le samedi à 13h00 et le jeudi à 19h30. Carol Darac et Francine Audet sont à l'animation, Dominique et Gaston Lambert se chargent de la technique, Léopold Côté (propriétaire de Télé-Câble Ste-Marie Inc. depuis sa fondation en 1965 jusqu'en 1988) est le caméraman et Noëlla Marquis agit comme pianiste et responsable musicale.

Les premières émissions de février 1969 sont présentées en provenance du sous-sol du bureau des notaires Arthur et Jean Pelchat. En automne 1969, Télé-9 déménage ses studios dans la résidence de Léopold Côté, au 323 du Collège. De 1969 à 1971, toutes les émissions sont transmises en direct. Le différé ne fait son apparition qu'à l'automne 1971, grâce à l'acquisition d'un premier magnétoscope. Toutes les émissions sont diffusées en noir et blanc, habituellement le jeudi soir. Au plan technique, Léopold Côté est à la caméra et son adjoint, Jean-Marie Roy, à la prise de son. Les émissions en couleur commencent au printemps 1978. Le 1er mai 1984, M. Côté annonce la fermeture de la télé locale pour des raisons de santé. Elle diffuse cependant les émissions de la Guignolée durant le mois de décembre des années 1985 à 1988, à partir de l'école Mgr Feuiltault. Le territoire alors couvert par le câblodistributeur comprend les municipalités de Sainte-Marie, Vallée-Jonction, Saint-Elzéar, Scott et Saint-Bernard.

En mai 1984, une corporation du nom de « Télévision communautaire Nouvelle-Beauce Inc. » voit le jour. Elle souffre cependant d'un manque de moyens financiers. Au printemps 1985, l'organisme reçoit une subvention du gouvernement fédéral dans le cadre d'un projet « Canada au travail » de 40 semaines. La présidente est Francine Deblois; le directeur du projet est Pierre Grégoire; la directrice de la programmation est Renée Trachy et le responsable technique est Mario Giguère. Au même moment, un conflit survient entre le câblodistributeur de Sainte-Marie et la corporation de la T.C.N.-B., en ce qui concerne le droit d'antenne et des questions d'ordre publicitaire.

Le conflit qui traîne en longueur amène le CRTC à intervenir le 16 août 1985. L'organisme fédéral presse le câblodistributeur d'accorder du temps d'antenne à la T.C.N.-B. Les émissions débutent finalement le 3 octobre 1985. À l'automne de cette même année, la subvention fédérale se terminant le 15 novembre, l'organisme bénévole qui éprouve des difficultés financières, décide de mettre sur pied le premier téléthon entièrement local, dans le but de financer ses activités futures. Le 10 novembre 1985, le téléthon permet d'amasser 10 000 $. En janvier 1986, le conflit renaît avec le câblodistributeur pour les mêmes motifs qu'auparavant. À la mi-février, un règlement survient. En septembre 1987, la T.V.C.N.-B. cesse ses activités.

Après quelques années de vaches maigres, la Télévision communautaire de Sainte-Marie reprend de la vigueur à compter de 1989. Son nouveau propriétaire, Robert Bernard, aussi président de Vidéo Québec de Saint-Joseph (compagnie de câblodistribution), augmente la production d'émissions à Télévision Câble 9. Il produit diverses émissions d'information et de divertissement, dont la retransmission en différé des matchs locaux de hockey des Beaucerons de Sainte-Marie. À partir de 1992, les télévisions communautaires de Sainte-Marie et de Saint-Joseph regroupent leurs activités, Saint-Joseph conservant une heure de programmation distincte par semaine. Le 14 octobre 1998, le CRTC entérine la vente de Télécâble Ste-Marie Inc. par Robert Bernard à Câble-Axion Inc. de Magog. Les émissions présentées à la TV communautaire sont produites non plus seulement à Sainte-Marie ou Saint-Joseph, mais proviennent de tout le territoire desservi par le câblodistributeur comprenant aussi une partie du territoire de l'Estrie et de Lac-Mégantic.

Source partielle: François Drouin, Le Passé toujours présent Sainte-Marie de Beauce {1940-90}. Sainte-Marie, 1994, p. 350-352.

Petites acquisitions
2020-C028 · Collectivité · 1998 -

Ce fonds a été constitué par la Société du patrimoine des Beaucerons à partir de 1998 afin de regrouper une multitude de petits dons de documents épars accumulés au fil des ans et ne pouvant être constitués en fonds d’archives étant donné leur faible volume et l’absence de dons ultérieurs prévisibles. Avec le temps, certaines séries ont été supprimées puisque certains documents s’avéraient faire partie d’autres fonds d’archives conservés à la SPB.

Gamache, Rosaire
2020-P084 · Personne · 1916-1991

Rosaire Gamache est né le 8 octobre 1916 à Saint-Camille-de-Lellis, comté de Bellechasse. Il est le premier enfant d'Ernest Gamache, commis dans les chantiers forestiers d'Édouard Lacroix et vendeur itinérant de produits Familex, et d'Eugénie Gilbert, ménagère, originaire de Saint-Georges. Ses frères et soeurs sont: Thérèse (Mme Barthélémy Doyon), Marie-Paule, Gilbert et René-Gilles.

Ses parents:
Ernest Gamache vient de L'Islet. Il va à Saint-Jean-Port-Joly pendant un certain temps, puis, il s'établit à Saint-Camille lorsqu'il est commis pour Édouard Lacroix. C'est à cet endroit qu'il rencontre Eugénie Gilbert, car une soeur mariée d'Eugénie demeurait là.

Eugénie est modiste, très habile de ses mains et bonne en dessin. C'est d'elle que vient le talent artistique des enfants Gamache. Elle est allé chez Jos. Gagnon, marchand général de Saint-Georges, pour se faire engager comme modiste. Il lui avait demandé si elle avait réalisé le chapeau qu'elle portait. Elle avait répondu "oui" même si ce n'était pas vrai et elle avait ainsi obtenu l'emploi.

Lorsqu'ils sont déménagés à Saint-Georges, ils ont d'abord vécu dans une annexe de la maison de Paul Gilbert, le père d'Eugénie, dans la 121e rue Est. Après, ils ont vécu sur l'avenue de la Chaudière du côté ouest (plus loin qu'Évangéliste Doyon). Ils ont déménagé plusieurs fois par la suite. Vers 1935, ils ont déménagé dans la maison de Mme Joseph Veilleux où Rosaire Gamache a aménagé son premier studio en 1941. Suite à un accident, le commerce devient au nom de Mme Ernest Gamache, puis revient au nom de Rosaire en 1945.

Rosaire Gamache va à l'école de Saint-Camille jusqu'en 1924, date où sa famille déménage à Saint-Georges-Ouest. Il y poursuit ses études et gradue en juin 1933 au collège dirigé par les Frères de la Charité.

Il vend pour son père des produits ménagers Familex, puis il travaille à la tenue de livres dans les chantiers d'Édouard Lacroix. Il fait de la photographie amateure jusqu'en 1941, date où il ouvre un studio dans une pièce du logement de ses parents au 1900-02, 2e Avenue à Saint-Georges Ouest, face à la Caisse Populaire (ancienne maison des menuisiers Bérubé).

Autodidacte, à l'affût des publications sur l'art photographique et des nouveautés, il prend vite de l'expérience et s'équipe graduellement de lentilles et d'appareils allemands de qualité. Il fait partie de l'Association des photographes professionnels du Québec, de la Master Photo Dealer and Finisher Association, de la Commercial and Press Photographers Association of Canada, et de la Photo Marketing Association.

Le 4 octobre 1945, il épouse à la Basilique Notre-Dame de Québec, Rose Poirier (née le 16 décembre 1919), serveuse au Rose Café, restaurant chinois de la rue Saint-Joseph à Québec. Originaire de Beauceville-Ouest, elle est la fille de Philias Poirier, travailleur à la ferme de la Fabrique de Saint-François d'Assise (Beauceville) et de Camille Fortier, photographe, couturière et modiste. Les parents de Rose habitent au 4, Sainte-Famille dans le Vieux-Québec.
Rosaire Gamache et Rose Poirier ont deux enfants: Marcel en 1950 et Gaétan en 1952. Le couple va en vacances à Toronto et aux États-Unis (Maine, New York).

En mars 1947, il achète de M. Armand Veilleux le 12365, 1re Avenue Est (ancienne demeure du vétérinaire Maxime Veilleux), dont il réaménage l'intérieur pour installer son studio au rez-de-chaussée, le laboratoire et la résidence familiale à l'étage. Le studio de Rosaire Gamache devient progressivement le principal studio de photographie de Saint-Georges. En 1956, il effectue des réparations majeures, agrandissant ainsi l'édifice, le rendant plus fonctionnel et au goût du jour; il y ajoute une boutique qui porte le nom de Rosaire Gamache Camera Shop Reg'd, où il vend en gros et au détail des appareils et accessoires de photographie, des cinécaméras et des projecteurs 8, 16 et 35 mm.

De 1958 à 1961, il fait de la photo de reportage pour le journal Le Progrès de Saint-Georges. À ses débuts comme amateur, il utilise du négatif noir et blanc de différents petits formats. Il continue par la suite à utiliser le 35 mm pour la photographie qu'il fait pour lui même. Professionnellement, il fait de la prise de vue sur négatifs de verre 5" x 7" et 4" x 6" (production entièrement détruite; il en reste 3 ou 4 seulement). Par contre, sur acétate noir et blanc, il utilise le format 5" x 7" au moins jusqu'en 1954 et ce, conjointement au format 4" x 5" qui constitue presque toute sa production noir et blanc. À partir de 1961, il fait aussi du négatif couleur; surtout de format 120. Le développement et les tirages couleur sont confiés à d'autres studios. Exceptionnellement, il utilise le négatif 4" x 5" pour plus de précision. Il fait aussi beaucoup de contretypes, notamment pour des cartes mortuaires. Rosaire Gamache prend pour lui-même, beaucoup de 35 mm couleur et des diapositives. Il fait un peu de diapo commerciale 4" x 5". Il fait le tirage des épreuves noir et blanc, du virage sépia et du cyanotype. Gilbert Gamache fait la retouche sur négatif et sur papier et des photos noir et blanc colorées à l'huile.

Formats utilisés : 5" x 7", 4" x 5", 2 ¼", Polaroid
Appareils et équipements :
-Speed Graphic de Graflex, Polaroid, Agrandisseur Besseler 5" x 7"

Collaborateurs :
Au studio, son épouse Rose Poirier aide au service à la clientèle: elle répond aux clients, remplit les commandes et fait de la vente au comptoir. En chambre noire, elle aide au développement, s'occupe du séchage, du classement des photos et fait du virage sépia.

Gilbert Gamache, son frère, s'occupe entre autres de la retouche sur négatif et sur papier. Avant l'apparition du film couleur, il colore à l'huile des photos noir et blanc. Il réalise le dessin des cartes de souhaits, d'anniversaire et du temps des Fêtes. Il met son monogramme derrière les photos qu'il colore à la main. Il quitte le studio en 1957 pour ouvrir son propre studio.

Il a aussi comme collaborateurs Conrad Paquette qui travaille à plein temps, Raymond Paquet et Georges Grenier qui font de la photo de mariage la fin de semaine. Rouville Gagnon fait la photo de reportage pour Le Progrès quand Rosaire Gamache est trop occupé. La photo aérienne est prise par le pilote Champlain Gilbert.

Le développement des films et le tirage couleur n'ont jamais été réalisés au studio. Ils ont surtout été réalisés chez Photo-Québec, devenu par la suite les Pros de la photo.

Rosaire Gamache est décédé le 17 avril 1991. Son épouse est décédée en 2004.

Lessard, Rénald
2020-P065 · Personne · 1957 -

Rénald Lessard est né à Saint-Côme le 23 avril 1957. Il est le fils de Robert Lessard et de Réjeanne Poulin. Il épouse Ginette Loignon à Saint-Georges (L’Assomption), le 16 août 1980.
Rénald Lessard est docteur en histoire et archiviste responsable de la Division de la référence et de la diffusion à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) à Québec. Il est à ce poste depuis plusieurs années. Il est notamment co-auteur de la première monographie d’histoire régionale de la Beauce "La Beauce et les Beaucerons : portraits d’une région 1737-1987", publié en 1990.

2020-F014 · Famille · 1871 – 1948 et 1870 – 1945

Joseph "Fleury" Lessard est né le 16 mars 1871. Il est le fils de Florian Lessard (d’où son surnom "Fleury") et de Rosalie Mathieu, cultivateurs, mariés à Saint-François-de-Beauce (Beauceville) le 16 janvier 1866. Il est le 3e d’une famille de 4 enfants (Rosalie, Césarine Amanda, Joseph et Georgianna).

Cléophée Doyon est né le 12 juin 1870. Elle est la 3e d’une famille de 6 enfants de Bénoni Doyon et d’Émérentienne Lagueux, cultivateurs de Saint-Joseph-de-Beauce, mariés le 8 juin 1873.

Joseph "Fleury" Lessard épouse Cléophée Doyon à Saint-Joseph-de-Beauce le 12 juin 1895. Ils ont 7 enfants vivants : Émérencienne, Jeanne, Cléophée, Rollande, Louis-Philippe, Armand et Paul-Eugène. Ils sont cultivateurs.

Cléophée Doyon meurt à Saint-Joseph-de-Beauce, le 3 décembre 1945 à l’âge de 75 ans. Joseph "Fleury" Lessard meurt à Saint-Joseph-de-Beauce, le 19 février 1948 à l’âge de 76 ans et 11 mois.

Scouts et Guides de Saint-Joseph (130e)
2020-C028 · Collectivité · 1981 -

Le mouvement scout s’adresse aux jeunes de 7 à 21 ans. Le groupe de Saint-Joseph-de-Beauce, le 130e, a été fondé en 1981. Le foulard de ce groupe arbore les couleurs bleu, rouge et jaune. C’est une "organisation éducative fondée sur le volontariat; il est à caractère non politique, ouvert à tous, sans distinction d’origine, de race, ni de croyance.

Le scoutisme contribue au développement intégral des jeunes, en les aidant à réaliser pleinement leurs possibilités physiques, intellectuelles, sociales, morales et spirituelles en tant que personnes, que bons citoyens et que membres des communautés locales, nationales et internationales, le tout, selon les principes fondamentaux, buts et méthodes définis par le fondateur Lord Robert Baden-Powell.

Le scoutisme leur offre un programme original destiné à les rendre responsables d’eux-mêmes et autonomes, capables de jouer un rôle utile dans la société. Ce programme les conduit également à vivre leur foi et à développer leur culture dans une perspective ouverte et respectueuse des autres.
Le scoutisme veut leur apprendre à s’engager et à se montrer fidèles à leur engagement, en fonction de valeurs humanitaires indispensables pour assurer la paix et la solidarité entre les êtres humains. Cela signifie que les jeunes, au sortir de leur expérience dans le scoutisme, seront en mesure :
·de se respecter et de se comporter dignement;
·de respecter chaque être humain sans discrimination ni préjugé;
·de protéger l’environnement;
·de rejeter toute forme de violence;
·d’agir en consommateurs responsables;
·de participer au développement de leur communauté."

"Fondé en 1907, le scoutisme s’établit au Canada dès 1908 à St. Catherines (Ontario) et prend rapidement de l’expansion au Canada. En 1925, un jeune instituteur de Longueuil, Georges-Henri Sainte-Marie, décida de fonder sa propre troupe dans la paroisse Saint-Antoine de Longueuil et refusa de s’affilier à Boy Scouts. Il emmena ses scouts à Sainte-Rose de Laval pour le premier camp scout d’été du 6 au 13 juillet 1926.

À la même époque, l’abbé Lionel Groulx eut l’occasion de voir une troupe qui campait à Saint-Donat de Montcalm. Il fut séduit. L’abbé Groulx rencontra le Père Adélard Dugré, s.j. qui, par la suite, fit une étude publiée en mars 1926. Quelques conclusions de cette étude : le scoutisme peut être valable pour les Canadiens français à condition d’être adapté; non pas par militarisme, mais un scoutisme axé sur le patriotisme et l’amour du Canada-Français ; organisation d’un scoutisme séparé des Boy scouts. Le Père Dugré confia à deux hommes, les frères Guido et Phillipe Morel, le soin de fonder les deux premières troupes à Montréal.

En 1928, on comptait cinq troupes dans la région de Montréal. Les cinq troupes constituèrent une association qui prit le nom de Fédération des catholiques des Éclaireurs canadiens-français. Une charte provinciale lui fut octroyée le 26 juin 1928. Dès 1933, les évêques de la province de Québec réunis en assemblée décidèrent de fonder une fédération des scouts catholiques de la province du Québec, sous leur dépendance et leur direction. Le 11 décembre 1934, les trois principales organisations scoutes sont : La Fédération catholique des Éclaireurs canadiens-français, les scouts catholiques de Trois-Rivières et les scouts catholiques de Québec.

Ces organismes adoptèrent un projet d’union. Le 17 décembre 1934, le cardinal Villeneuve adressa une requête d’affiliation aux Boy scouts, cette fois au nom de la Fédération des scouts catholiques de la province de Québec. La signature officielle de l’accord eut lieu à Ottawa, le 10 avril 1935. Le 27 mai, Baden Powell se rendit à l’archevêché de Québec où il contresigna l’accord.

Au moment de l’accord, la nouvelle fédération a des membres dans 7 diocèses. La fédération est dotée d’un conseil provincial et compte près de 3000 membres recensés. Le 12 novembre 1936, la fédération obtient une charte provinciale.
L’association des Scouts du Canada voit le jour en 1961 et une entente est signée avec Boy Scouts of Canada à Rideau Hall à Ottawa en présence du général Georges-Philias Vanier alors Gouverneur général et Chef scout du Canada. Le 9 juillet 1969, une loi particulière du Parlement canadien incorporait l’Association des Scouts du Canada au même titre que Boy Scouts of Canada. L’année suivante, un accord d’association unissait ces deux groupements. Le scoutisme francophone migre à travers tout le Canada. De nouveaux besoins se font sentir et c’est ainsi que naissent trois nouvelles fédérations en 1975 : l’Ouest, l’Ontario et l’Atlantique.

Les Guides :
En novembre 1909, Baden Powell publia un livre dans lequel il substitua les mots Girl Guides à ceux de Girl Scouts. Aidé de sa sœur, Miss Agnès Baden-Powell, il fonde en 1910 l’Association des Girl Guides. Quelque temps après son mariage en 1912, sa femme, Olave Saint-Clair Soames, prend la relève et continue l’organisation de la branche guide.

Au Canada, la première compagnie est fondée à St-Catherines, Ontario en novembre 1909. Enregistré à Londres en janvier 1910, le Council of Girl Guides est autonome et deviendra national en 1912, avec transfert du siège social de Toronto. En juin 1917, le Canadian Council of the Girl Guides Association (CCGG) est incorporé par la loi du parlement canadien.

L’organisation des provinces se poursuit et, en 1928, dans le cadre du CCGG, a lieu dans la paroisse Saint-Coeur-de-Marie, la fondation de la première compagnie de guides catholiques de langue française. La première commissaire canadienne-française, Blandine Neault, de Trois-Rivières, opte pour un guidisme catholique autonome de langue française, sans lien avec le mouvement canadien et, sous sa direction est formé à Trois-Rivières en 1931 un diocèse/district regroupant les unités de langue française. Le 21 septembre 1935, à l’Hospice Saint-Henri, a eu lieu la fondation de la Fédération des Guides catholiques du Diocèse de Montréal. Puis, le 22 mars 1938, la fondation de la Fédération des Guides catholiques de la Province de Québec voit le jour. Cette fondation est parrainée par l’Église canadienne-française, en accord avec Lord Beden-Powell.

Le 19 janvier 1939, c’est l’affiliation de la Fédération des Guides catholiques de la Province de Québec à la Canadian Girl Guides Association. La Fédération fut ensuite incorporée par une loi du parlement provincial, le 7 mai 1940.
Lors des assises de la Conférence Catholique Canadienne des évêques du secteur français en 1960, le Conseil général des Guides et des scouts catholiques est créé. Ce conseil amène, le 4 mars 1961, la fondation de l’Association des Guides catholiques du Canada (secteur français). Cette association obtient sa charte fédérale le 23 octobre 1967. En novembre, le quartier général déménage à Montréal.

La Fédération des Guides Catholiques de la Province de Québec qui existe toujours depuis la charte de 1940, bien qu’administrée depuis 1961 par l’Association des Guides Catholiques du Canada est réactivée le 1er décembre 1976 sous le nom de la Fédération des Guides du Québec (FGQ). Finalement, le 14 décembre 1980, la Fédération des Guides catholiques de la Province de Québec s’associe avec la Fédération des scouts catholiques de la Province de Québec pour former une nouvelle corporation : La Fédération Québécoise du Guidisme et du Scoutisme (FQGS).

En 1991, l’appellation de Guides Catholiques du Canada / Guides du Canada (secteur francophone) est changée pour celle de Guides Francophones du Canada. En juin 1994, les membres de l’Association des Guides Francophones du Canada réunis en assemblée générale refusent le nouveau protocole d’entente de la Girl Guides Of Canada qui exigeait le retour à l’homogénéité dans la conduite des unités féminines, au niveau de l’animation et de la gestion et décident de se désaffilier. En août 1994, l’Association des Guides Francophones du Canada recommande à ses membres de se joindre à l’Association des Scouts du Canada, situation qui devient officielle en octobre de la même année. Et, en janvier 1995, l’Association des Guides Francophones du Canada change les dispositions de sa charte et accueille des membres corporatifs plutôt que des membres réguliers. Une demande de dissolution de la corporation des GFC est déposée auprès du ministère des Institutions financières et l’annonce en paraît dans les journaux le 28 mai 1998; on distribue alors aux membres corporatifs la totalité des biens. La dissolution officielle de la corporation de l’Association des Guides Francophones du Canada a eu lieu le 28 mai 1999."

Paradis, Alphonse
2020-P095 · Personne · 1905 – [ca 1976]

Alphonse Paradis est né à Saint-Bernard (Dorchester) en 1905. Il est le fils de Benjamin Paradis (né en 1860) et de Delphine Vaillancourt (née vers 1869 et décédée en octobre 1928) de Saint-Bernard, mariés à Saint-Bernard le 13 juillet 1885. La couple a plusieurs enfants : Marie-Anne née en 1886, Omer né en 1888, Adélard en 1889, Anastasie née en 1892 (qui marie le 6 juillet 1909 Wilbrod Savoie, fils d’Honoré Savoie et de Florida Gosselin de Saint-Elzéar), Arthur en 1893 (décédé en avril 1895), Tancrède en 1895, Alice née en 1898 (qui marie Cléophas Vallée le 5 juin 1917), un enfant mort à la naissance en juin 1899, Marie-Anne en 1900, Yvonne en 1902, Alphonse en 1905, Pierre-Maurice en 1908 (qui marie Laurentia Lachance et qui décède en avril 1932) et Antoinette née en 1910 (marié le 12 octobre 1932 à Hermas Rhéaume (fils de Léon Rhéaume et de Lumina Cantin).

Alphonse Paradis travaille dans les camps forestiers d’Édouard Lacroix, notamment avec Léon Rhéaume, père de son beau-frère (camp Jimmy Veilleux) à Saint-Zacharie, camp Trefflé Michaud à Escourt, comté de Témiscouata. Il se marie le 4 juillet 1928 à Saint-Bernard à Claire Bougie, fille d’Eusèbe Bougie et de Philomène Binet. Le couple a 2 enfants : Henri, fils aîné et Georges-Albert. Les 2 ont travaillé pendant un certain temps à Chapleau. Henri est né en décembre 1929. Le 23 juin 1954, il épouse Eva Breton, née en en avril 1933 et fille aînée de Cléophas et d’Elizabeth Binet, de Saint-Bernard. Ils travaillent sur une ferme achetée au printemps 1954 de M. Rolland Pelchat qui l’avait acquise de son père. Cette ferme a déjà été propriété de Théophile Vaillancourt (grand-père maternel d’Henri). Le couple a 5 enfants : Roger né en août 1956 (épouse Francine Gourde de Saint-Narcisse), Francine, née en août 1958 (époux Germain Gourde), Jocelyne née en novembre 1961 (époux Pierre Roy), Monique née en octobre 1963 (époux Francis Vallée), Dany née en août 1969 (époux André Bélanger).

Georges-Albert est né en 1932. Il épouse Cécile Perreault [entre 1956 et 1958 ]. Le couple a 3 enfants: Yves né en 1960, Marcel né en 1962 et Line-Johanne né en 1964.

Source: Livre souvenir du 150e anniversaire de Saint-Bernard de Dorchester : 1844-1994, p. 1284-1285.

2020-F011 · Famille · 1880 – [après 1906] et 1879 – 1957

Alphonse Parent est né à Saint-Isidore (Dorchester) le 17 septembre 1880, fils d’Hubert Parent et de Vitaline Duquet. Marie-Amanda Gosselin est née le 8 mars 1879 à Saint-Jean-Chrysostome, fille de Marcellin Gosselin (1846-1888) et de Rose de Lima Fouquet. Alphonse Parent et Marie Gosselin se marient le 25 août 1903 à Saint-Jean-Chrysostome. De leur union naissent 15 enfants dont 5 deviennent des prêtres et 3 des religieuses. Blanche (religieuse S.C.I.M. Sœur Saint-Grégoire de Naziance, née le 9 octobre 1904), Alphonse-Marie (Mgr, 1er avril 1906 - 7 octobre 1970), Joseph-Marie, Imelda, Herménégilde, Stanislas, Évariste (prêtre des Missions étrangères et prisonnier au Japon), Germaine, Jean-Baptiste, Gemma, Albert, Louis Philippe, Marguerite-Marie, Joseph Louis-Philippe, Marguerite. Marie Gosselin est institutrice. Laurette Nadeau Parent (8 novembre 1923 -). Elle est née le 8 novembre 1923 à Saint-Lambert (région de Québec). Elle fait ses études à l’École Normale Jésus-Marie de Beauceville. Dès l’âge de 16 ans, elle enseigne à Saint-Narcisse puis à Saint-Isidore (Dorchester). En août 1945 elle épouse Grégoire Parent, 4e fils d’Ernest Parent et d’Alice Jolicoeur (8 garçons et 1 ou 2 filles), propriétaire du Moulin à scie du rang du Bras, adopté par Théophile Parent (oncle) époux d’Armoza Gourde. Elle est recherchiste dans le cadre de la publication en 1984 du volumineux document Saint-Isidore notre patrimoine retrouvé. Elle est membre du conseil d’administration de la bibliothèque municipale. Armoza Gourde (février 1896 - mai 1976) (Beurrerie de Saint-Isidore). Elle étudie au Couvent du Bon Pasteur de Saint-Isidore puis devient enseignante dans le Rang de la rivière à Saint-Isidore. Mariée à Théophile Parent, elle éduque Grégoire Parent, fils d’Ernest Parent (frère de Théophile) et d’Alice Jolicoeur. Durant la 2e Guerre mondiale, ils signent pour que Théophile devienne alors leur fils adoptif et officiellement cultivateur. Elle habite sa maison du 229, rang du Bras, Saint-Isidore, où, durant 17 ans jusqu’en 1962, elle vit avec Théophile et Laurette Parent, avant de déménager au village. Elle est très active dans sa communauté; présidente du Cercle des Fermières, Amicale du Bon Pasteur, organisatrice de bingo. Elle est secrétaire de La Beurrerie de Saint-Isidore, coopérative de plus de 150 membres, où, une fois par mois, les cultivateurs vont se faire payer "en argent sonnant". Ce travail de secrétariat est alors rémunéré 100 $ par mois. Elle meurt en mai 1976.

Groleau, Alexis et Boulanger, Dolorès
2020-F012 · Famille · 1890 – 1975 et 1890 – 1946

Joseph-Alexis-Édouard Groleau est né à Saint-Joseph le 28 avril 1890. Il est le fils d’Archelas Groleau et d’Elise Gagné. Le 4 juin 1912, à Saint-Côme, il épouse Dolorès Boulanger, née le 6 février 1891 à Saint-Côme (résidant à Saint-Zacharie), fille de Gédéon Boulanger et de Marguerite Labbé, de Saint-Côme. Le couple a 5 enfants : Saint-Georges (père Marie-Gabriel, ordre des prêcheurs dominicains), Marguerite Groleau, maîtresse des postes, Jean-René (père René-Marie), Yves Groleau, médecin et Thérèse (mariée à Pierre Légar).é).

Son père, Archelas, est menuisier. Il meurt d’une pneumonie. La famille d’Édouard Groleau émigre dans le Maine à Livermore Falls. Édouard revient à Saint-Zacharie à 5 ans chez son oncle Joseph Gagné. Il change de nom. Il fréquente le collège de Sainte-Marie qu’il quitte à la mort de son père. En 1909 il est maître de poste à l’âge de 19 ans.

Édouard Groleau est marchand à Saint-Zacharie au magasin général de son oncle Joseph Gagné et marchand de bois. Il devient "jobber" en société avec Édouard Lacroix et plus tard, à titre individuel pour Hollinger Worth and Withney USA, aujourd’hui la Scott Paper et la Great Northern Paper USA. Il voyage en Europe entre 1922 et 1924 (Royaume-Uni, France, Suisse, Italie), Il perd tout lors de la crise économique de 1929 dont 3 moulins à bardeau à Saint-Zacharie. Il parvient à éliminer ses dettes. Il vend le bâtiment du magasin à Wilfrid Roy de Saint-Prosper, mais conserve la maison privée. Dolorès Boulanger meurt le 18 janvier 1946 et Édouard Groleau le 15 octobre 1975.

Chapelle Cliche
2020-C029 · Collectivité · 1885 -

La chapelle Cliche est construite sur la rive ouest à Sainte-Marie, dans le rang Saint-Étienne Sud, par la famille de M. Charles Cliche et d’Eugénie Cloutier. Elle est inaugurée le dimanche 20 septembre 1885. La chapelle est dédiée à Notre-Dame-de-Pitié.

Le nom de cette chapelle est associé pour toujours à l’une des pires tragédies de l’histoire de Sainte-Marie. "Dans la nuit du 5 mars 1928, un incendie détruisait les établissements [et la maison] de son propriétaire, M. Thomas Cliche, faisant périr tous les membres de sa famille, soit son vieux père de 76 ans [Charles], son épouse de 38 ans [Laura Jacques], et ses huit enfants de 2 à 14 ans [respectivement Louiselle, Jean-Rémi, Gérard, Gertrude, Séréna, Paul-Émile, Simone et Jeannette]. La chapelle échappa comme par miracle à la dévastation. Seul survivant, Thomas Cliche décide de ne pas reconstruire ses propriétés, mais il restaure la chapelle et la transporte sur l’emplacement de la maison incendiée pour veiller sur les cendres de ses chers disparus". Chaque année, on y célèbre une messe des "biens de la terre" pour les gens du rang Saint-Étienne.