Alphonse Parent est né à Saint-Isidore (Dorchester) le 17 septembre 1880, fils d’Hubert Parent et de Vitaline Duquet. Marie-Amanda Gosselin est née le 8 mars 1879 à Saint-Jean-Chrysostome, fille de Marcellin Gosselin (1846-1888) et de Rose de Lima Fouquet. Alphonse Parent et Marie Gosselin se marient le 25 août 1903 à Saint-Jean-Chrysostome. De leur union naissent 15 enfants dont 5 deviennent des prêtres et 3 des religieuses. Blanche (religieuse S.C.I.M. Sœur Saint-Grégoire de Naziance, née le 9 octobre 1904), Alphonse-Marie (Mgr, 1er avril 1906 - 7 octobre 1970), Joseph-Marie, Imelda, Herménégilde, Stanislas, Évariste (prêtre des Missions étrangères et prisonnier au Japon), Germaine, Jean-Baptiste, Gemma, Albert, Louis Philippe, Marguerite-Marie, Joseph Louis-Philippe, Marguerite. Marie Gosselin est institutrice. Laurette Nadeau Parent (8 novembre 1923 -). Elle est née le 8 novembre 1923 à Saint-Lambert (région de Québec). Elle fait ses études à l’École Normale Jésus-Marie de Beauceville. Dès l’âge de 16 ans, elle enseigne à Saint-Narcisse puis à Saint-Isidore (Dorchester). En août 1945 elle épouse Grégoire Parent, 4e fils d’Ernest Parent et d’Alice Jolicoeur (8 garçons et 1 ou 2 filles), propriétaire du Moulin à scie du rang du Bras, adopté par Théophile Parent (oncle) époux d’Armoza Gourde. Elle est recherchiste dans le cadre de la publication en 1984 du volumineux document Saint-Isidore notre patrimoine retrouvé. Elle est membre du conseil d’administration de la bibliothèque municipale. Armoza Gourde (février 1896 - mai 1976) (Beurrerie de Saint-Isidore). Elle étudie au Couvent du Bon Pasteur de Saint-Isidore puis devient enseignante dans le Rang de la rivière à Saint-Isidore. Mariée à Théophile Parent, elle éduque Grégoire Parent, fils d’Ernest Parent (frère de Théophile) et d’Alice Jolicoeur. Durant la 2e Guerre mondiale, ils signent pour que Théophile devienne alors leur fils adoptif et officiellement cultivateur. Elle habite sa maison du 229, rang du Bras, Saint-Isidore, où, durant 17 ans jusqu’en 1962, elle vit avec Théophile et Laurette Parent, avant de déménager au village. Elle est très active dans sa communauté; présidente du Cercle des Fermières, Amicale du Bon Pasteur, organisatrice de bingo. Elle est secrétaire de La Beurrerie de Saint-Isidore, coopérative de plus de 150 membres, où, une fois par mois, les cultivateurs vont se faire payer "en argent sonnant". Ce travail de secrétariat est alors rémunéré 100 $ par mois. Elle meurt en mai 1976.
Joseph-Alexis-Édouard Groleau est né à Saint-Joseph le 28 avril 1890. Il est le fils d’Archelas Groleau et d’Elise Gagné. Le 4 juin 1912, à Saint-Côme, il épouse Dolorès Boulanger, née le 6 février 1891 à Saint-Côme (résidant à Saint-Zacharie), fille de Gédéon Boulanger et de Marguerite Labbé, de Saint-Côme. Le couple a 5 enfants : Saint-Georges (père Marie-Gabriel, ordre des prêcheurs dominicains), Marguerite Groleau, maîtresse des postes, Jean-René (père René-Marie), Yves Groleau, médecin et Thérèse (mariée à Pierre Légar).é).
Son père, Archelas, est menuisier. Il meurt d’une pneumonie. La famille d’Édouard Groleau émigre dans le Maine à Livermore Falls. Édouard revient à Saint-Zacharie à 5 ans chez son oncle Joseph Gagné. Il change de nom. Il fréquente le collège de Sainte-Marie qu’il quitte à la mort de son père. En 1909 il est maître de poste à l’âge de 19 ans.
Édouard Groleau est marchand à Saint-Zacharie au magasin général de son oncle Joseph Gagné et marchand de bois. Il devient "jobber" en société avec Édouard Lacroix et plus tard, à titre individuel pour Hollinger Worth and Withney USA, aujourd’hui la Scott Paper et la Great Northern Paper USA. Il voyage en Europe entre 1922 et 1924 (Royaume-Uni, France, Suisse, Italie), Il perd tout lors de la crise économique de 1929 dont 3 moulins à bardeau à Saint-Zacharie. Il parvient à éliminer ses dettes. Il vend le bâtiment du magasin à Wilfrid Roy de Saint-Prosper, mais conserve la maison privée. Dolorès Boulanger meurt le 18 janvier 1946 et Édouard Groleau le 15 octobre 1975.
La chapelle Cliche est construite sur la rive ouest à Sainte-Marie, dans le rang Saint-Étienne Sud, par la famille de M. Charles Cliche et d’Eugénie Cloutier. Elle est inaugurée le dimanche 20 septembre 1885. La chapelle est dédiée à Notre-Dame-de-Pitié.
Le nom de cette chapelle est associé pour toujours à l’une des pires tragédies de l’histoire de Sainte-Marie. "Dans la nuit du 5 mars 1928, un incendie détruisait les établissements [et la maison] de son propriétaire, M. Thomas Cliche, faisant périr tous les membres de sa famille, soit son vieux père de 76 ans [Charles], son épouse de 38 ans [Laura Jacques], et ses huit enfants de 2 à 14 ans [respectivement Louiselle, Jean-Rémi, Gérard, Gertrude, Séréna, Paul-Émile, Simone et Jeannette]. La chapelle échappa comme par miracle à la dévastation. Seul survivant, Thomas Cliche décide de ne pas reconstruire ses propriétés, mais il restaure la chapelle et la transporte sur l’emplacement de la maison incendiée pour veiller sur les cendres de ses chers disparus". Chaque année, on y célèbre une messe des "biens de la terre" pour les gens du rang Saint-Étienne.
Le mouvement des Caisses d’établissement du Québec a été fondé par Paul Villeneuve (1903-1971). La première caisse d’Établissement est fondée à Vaudreuil-Soulanges en 1950, en vertu de la loi des syndicats coopératifs du Québec. La Caisse d’établissement de la Chaudière voit le jour à Saint-Georges-Ouest le 12 juillet 1959. Cette institution financière est vouée au développement régional, à l’établissement des jeunes et à fournir des capitaux aux membres pour favoriser leur établissement.
Les 23 premiers sociétaires sont :
François Mathieu, cultivateur, Saint-Méthode
Herman Mathieu, ass.-gérant Coop, Saint-Éphrem
Jean-Baptiste Poulin, Notre-Dame-des-Pins
Bernard Humphrey, Saint-Malachie
Jacques Mathieu, journalier, Saint-Éphrem
Gérard Duval, cultivateur, Saint-Georges-Ouest
Denis Nadeau, cultivateur, Saint-Méthode
René Nadeau, cultivateur, Saint-Méthode
Jean-Paul Champagne, cultivateur, Saint-Côme
Armand Gauthier, cultivateur, Saint-Louis
Joseph Parent, cultivateur, Saint-Honoré
Dr Emmanuel Morin, dentiste, Saint-Georges-Ouest
Louis-Philippe Bureau, cultivateur, Saint-Victor
Abbé Arthur Nadeau, prêtre, curé de Saint-Théophile
Philippe Loignon, cultivateur, Saint-Philibert
Jean-Rock Bureau, cultivateur, Saint-Victor
Lucien Cliche, cultivateur, Saint-Victor
Josaphat Marcoux, rentier, Saint-Elzéar
Napoléon Mathieu, organisateur syndical, Saint-Éphrem
Jean-Marie Bouffard, cultivateur, Saint-Isidore
Charles-Edouard Bertrand, cultivateur, Saint-Éphrem
Luc Bolduc, cultivateur, Saint-Alfred
Joseph Prévost, Saint-Victor
Le 31 mars 1965, la Caisse d’établissement décide d’étendre le champ des prêts à des fins commerciales. Elle offre des services d’épargne et de prêts. Un service immobilier est créé en 1965 afin d’offrir aux membres la possibilité de bénéficier d’une liste d’acheteurs et de vendeurs de propriétés de tout genre. En 1972, la CEC lance un service d’aménagement visant à assister les membres dans la préparation de plans et devis, de fournir des services d’évaluateurs agréés pour l’évaluation de propriétés, de renseigner les membres sur les différentes lois agricoles, commerciales, résidentielles et industrielles de nature à aider l’établissement dans la Beauce. M. Fabien Roy est directeur général de la Caisse d’établissement de la Chaudière de 1962 à 1970, membre du conseil d’administration et membre du conseil exécutif de la Fédération des caisses d’établissement du Québec de 1968 à 1970 et directeur du recrutement et des ventes pour le même organisme en 1970.
En 1972 M. Clovis Gagné est le gérant général de la Caisse d’établissement de la Chaudière, qui devient au fil du temps, la plus importante au Québec. En 1988, suivant un mouvement provincial, les caisses d’établissement disparaissent comme institutions financières distinctes en se regroupant avec les caisses d’entraide.
L’Oeuvre des Terrains de Jeux de Saint-Joseph-de-Beauce, désormais désigné par les initiales "O.T.J. de Saint-Joseph-de-Beauce" est fondée le 30 juillet 1947 sous le nom de "Centre Social de Saint-Joseph-de-Beauce Enr." Elle est incorporée le 1er juin 1956.
La Corporation est destinée à englober et à remplacer les trois organismes suivants :
- Le "Centre Social de Saint-Joseph-de-Beauce Enr." enregistré le 30 juillet 1947 ;
- "L’Oeuvre des Terrains de Jeux de Saint-Joseph-de-Beauce Enr." enregistrée le 20 avril 1948, mais dissoute le 25 janvier 1956 ;
- "L’Association des loisirs de Saint-Joseph Enr.", fondée à l’automne 1949.
Les objectifs de cette nouvelle corporation sont d’organiser des loisirs aux enfants afin de promouvoir leur développement moral, culturel, physique et sportif, et de sauvegarder leurs valeurs religieuses, patriotiques et sociales par le moyen des jeux.
La Corporation se dote d’un Conseil d’administration. Une assemblée générale se tient annuellement. L’O.T.J. de Saint-Joseph-de-Beauce fait partie de la Fédération des Terrains de Jeux du Diocèse de Québec et est soumise aux directives du curé de Saint-Joseph-de-Beauce.
1er juin 1956 :
Membres de la Corporation ou directeurs provisoires : MM. Antoine Lacourcière, C.R. avocat; Elias Vachon, gérant de la Caisse Populaire ; Henri Cliche, agent d’assurance.
3 juillet 1958 :
Élection de l’assemblée : Hon. Juge Antoine Lacourcière, président de l’O.T.J. ; MM. Elias Vachon, vice-président ; Henri Cliche, secrétaire. Ils passent ainsi de directeurs provisoires à directeurs permanents. M. l’abbé Eugène Tanguay est le représentant du directeur ecclésiastique, ainsi que M. Gustave Taschereau comme conseiller juridique.
Membres actifs : MM. Armand Goulet, gérant Coopérative ; Émile Petit, agronome ; Gustave Tachereau, N.P. ; Gérard Poulin, prop. du journal La Vallée de la Chaudière ; Léo Lessard, garagiste ; Hector Lebeau, comptable Shawinigan ; Clermont Lessard, ass.-gérant Coopérative ; Conrad Gagné, cessionnaire Q.C.R. ; Réal Audet, comptable ; Omer Langlois, hôtelier ; Paul-Henri Roy, marchand ; Guy Poulin, marchand ; François Grenier, céramiste.
16 septembre 1959 :
Nomination des six administrateurs : sous la présidence de M. Élias Vachon, MM. Guy Poulin, élu président ; François Grenier, élu vice-président ; Gérard Poulin, Émile Petit, élu secrétaire-trésorier ; Léo Lessard, Conrad Gagné.
12 octobre 1959
Élection des six administrateurs pour l’année 1959-60 : MM. Léo Richard, élu président ; Jean-Claude Morin, élu secrétaire-trésorier ; François Grenier, Paul Allard, élu vice-président; André Martel, Conrad Gagné.
Présidents successifs :
1960-65 : J.A. Richard 1971-77 : Marcel Drouin
1965-66 : Robert Cliche 1977-81 : Gilles Lambert
1966-67 : Marcel Blais 1981-82 : Pierre Doyon
1967-68 : Michel Cliche 1982-83 : Vincent Lagueux
1968-69 : Robert Létourneau 1983-86 : Claudette R. Gobeil
1969-70 : Luc Légaré. (démission le 3 juin) 1987- : Yves Rousseau
1970-71 : Marie-Léonce Drouin
En 2007 M. Pierre-Louis Richard est à la tête du service des Loisirs de Ville de Saint-Joseph-de-Beauce.
Au début des années 1940, l’abbé Léon Bernier, vicaire de la paroisse de Saint-Joseph-de-Beauce s’intéresse aux loisirs des jeunes et surtout des enfants. Il achète des balançoires qu’il fait installer, après avoir obtenu l’autorisation des autorités du Palais de Justice, sur le terrain face à la rue Taschereau et non loin de la propriété de M. Valère Vachon. L’abbé Bernier achète ces jeux comptant sur l’aide de la paroisse. Mais le curé Houde lui refuse toute aide et le pauvre vicaire, avec son maigre salaire ne peut payer les sommes réclamées par les fournisseurs. Ses créanciers tolèrent pendant quelques mois. Finalement, ils le menacent de procédures judiciaires. Il soumet une nouvelle demande à son curé qui ne veut toujours rien entendre.
Les Chevaliers de Colomb organisent des activités pour venir en aide à divers mouvements. Il s’adresse au Grand-Chevalier, M. Gérard Poulin et lui fait part de ses difficultés et de l’urgence d’acquitter cette dette. M. Poulin communique avec le secrétaire-financier, M. Henri Cliche qui convoque une réunion de l’exécutif. On décide de lui faire un prêt de 1 000 $ pour lui permettre de rembourser le coût des jeux et des autres frais qu’il devait assumer. Les Chevaliers trouvaient indécent de laisser intenter des procédures judiciaires contre cet abbé qui ne cherche qu’à procurer des loisirs aux jeunes. Lorsque M. le curé Houde apprend la démarche de l’abbé Bernier, il en fut très vexé et demande son rappel par l’évêque. Cette intervention des Chevaliers de Colomb fut le point de départ de nombreuses activités en vue de procurer des fonds aux œuvres de jeunesse.
Vers 1945-1946, une douzaine de jeunes céramistes, dont MM. Paul-Eugène Lessard, François Grenier, Léandre Grenier, Jean-Claude Roy, Denis Bisson, Marcel Vachon, Walter Grenier et Pierre Lefebvre organisent, avec leurs propres deniers, deux terrains de tennis sur celui qui était utilisé l’hiver comme patinoire. À proximité de celle-ci, il y avait une petite construction dans laquelle on avait installé des haltères. Ce bâtiment a été déménagé en 1962 sur le terrain de l’O.T.J. pour, par la suite, servir au terrain de balle-molle. Il s’agirait du premier bâtiment à avoir été aménagé sur le terrain de l’O.T.J. Par la suite, il aurait été remplacé par l’ancien garage de la Fabrique, car le premier bâtiment était devenu vraiment trop petit pour être utile aux tournois de hockey. C’est ce garage agrandi qui devient le véritable chalet de l’O.T.J.
Pour les activités estivales, on fonde le club LO (Loisirs organisés) qui recrute les jeunes de 15 à 20 ans qui avaient construit les tennis pour promouvoir les jeux communautaires. Vers 1949, on crée l’"Association des Loisirs". Pour entretenir la glace de la patinoire, on utilise l’eau d’un ruisseau à proximité. Quand le ruisseau gèle, on doit aller chercher l’eau à la rivière avec des "tonneaux" tirés par des chevaux. On chauffe l’eau dans un réservoir de la Laiterie Doyon. L’eau chaude adhérait mieux à la glace et deux "tonneaux" suffisaient pour arroser la patinoire.
Le court de tennis ainsi qu’un jeu de croquet appartiennent à des professionnels. On y a accès en payant un abonnement qui couvre les frais d’entretien.
Le projet de construction d’un aréna sur un terrain en bordure de la route de Saint-Odilon, au-dessus du réservoir municipal fut mis de l’avant, mais ne vit jamais le jour par suite des conflits entre les différents clans.
Le curé Houde ayant appris que des promoteurs se proposaient d’acheter le Moulin des Fermes et les terrains qui l’entourent pour convertir ce lieu en un endroit où il se vendrait clandestinement des liqueurs alcooliques fit éclater un véritable coup de tonnerre aux prônes des messes du dimanche.
Sans prévenir qui que ce soit, il lance un ultimatum aux Chevaliers de Colomb, les obligeant à acheter le terrain et l’édifice du Moulin des Fermes pour le convertir en un lieu de récréation pour la population et surtout pour les jeunes. Le Grand-Chevalier de l’époque, M. Gérard Poulin réunit d’urgence l’exécutif des Chevaliers de Colomb qui dut approuver le projet pour préserver leurs relations avec le curé. M. Poulin conclut l’achat pour la somme de 4 200 $ dont 2 000 $ lui ont été fournis par la Caisse Populaire. Pour payer le reste de la facture, aménager et opérer le terrain de jeux, les Chevaliers fondent le Comité des Oeuvres Sociales et Religieuses. Ce comité organise des activités diverses telles que kermesses et bingos. Il fait venir des artistes et des comédiens de Québec pour animer des soirées ou présenter des spectacles.
L’organisme qui administre le terrain de jeux du Moulin des Fermes est alors le Centre Social, fondé en 1947. La population l’épaule avec énergie et des milliers de dollars sont dépensés pour aménager une piscine et divers jeux. On embauche des moniteurs et un professeur d’éducation physique.
En 1962 l’O.T.J., qui était propriétaire du Moulin des Fermes, l’aurait momentanément vendu à la municipalité de Saint-Joseph-des-Érables, afin que cette dernière puisse bénéficier de la subvention que le gouvernement accordait aux municipalités, car cette propriété lui appartenant, ce n’est qu’elle qui avait droit à la subvention pour les réparations du Moulin. À cette époque, le Moulin vieillissant devenait presque dangereux. On aurait eu une subvention pour le démolir dans l’intention de le reconstruire, mais une fois l’édifice démoli, on aurait refusé d’accorder la subvention pour le reconstruire, car les inspecteurs du gouvernement considéraient que même si l’on reconstruisait le Moulin avec ses matériaux d’origine il n’en serait pas pour autant "authentique". Le projet d’en faire un monument historique est alors rejeté.
En 1965 le Moulin des Fermes redevient la propriété de l’O.T.J. En 1967 le ministère des Loisirs, Chasse et Pêche en fait l’acquisition pour le convertir en camping provincial. C’est justement avec l’argent versé par le ministère que l’O.T.J. collabore à l’achat de l’aréna par la ville de Saint-Joseph. La Ville remet cette somme à l’O.T.J. lors de la construction d’un chalet sur le terrain du Centre des Loisirs.
Cependant, le Ministère est incapable d’atteindre l’objectif projeté étant dans l’impossibilité d’exproprier les terrains voisins pour donner à ce centre les dimensions requises pour un camping provincial. Le ministère des Loisirs, Chasse et Pêche a fait des investissements considérables sans réussir à atteindre les critères requis. Il en a cependant fait un camping en lui fournissant les équipements indispensables.
Par la suite, le camping est loué à un citoyen de la municipalité pour en faire l’entretien. Le club des Élans, qui venait d’être fondé, propose une location avec bail de 10 ans. Les dirigeants des Élans veulent animer le centre. On entreprend des négociations pour l’achat de ce camping du ministère du Tourisme. Elles durent trois ans. Enfin en 1983, les Élans en deviennent les seuls propriétaires.
Les Régates de Beauce sont très populaires au début des années 1960. Elles attirent des concurrents de partout en Amérique du Nord. Elles sont créées sur l’initiative de M. Hector Lebeau. Il décide de faire les premières Régates le 5 avril 1959. Seuls des canots à rame doivent y participer, l’événement devant se dérouler durant la période des hautes eaux. MM. Guy Poulin et François Grenier trouvent cette date trop hâtive. Ils auraient convaincu M. Lebeau de les retarder au 26 avril. Ces Régates modifiées permettaient à plusieurs types d’embarcations d’y prendre part. Le concours pour le titre de Miss Régates était une des activités les populaires.
Le public peut suivre les courses dans leur quasi-totalité du parcours. Les spectateurs ont une meilleure vue d’ensemble que lorsque des régates se déroulent sur un lac où on est limité à voir démarrer et arriver les concurrents. Les conducteurs en compétition sur la Chaudière doivent ralentir considérablement pour négocier leur courbe. C’est ce qui en fait le charme, car parfois, quelques-uns perdaient leur gouvernail et chaviraient.
Les activités du concours des Miss Régates précédent l’événement et durent deux mois. Chacune des concurrentes dispose de deux semaines pour promouvoir la vente des billets de tirage. Les groupements sociaux, tels les Filles d’Isabelle, les Chevaliers de Colomb, etc., les patronnent. La concurrente qui réussissait à recueillir le plus de fonds était couronnée du titre de Miss Régates, les autres étaient des Sirènes. Les concurrentes doivent organiser des bingos, des soirées diverses ou cocktails en leur honneur et la vente de billets de tirage d’une automobile. Ce grand prix est tiré au sort lors de la journée des régates.
Voici la liste des gagnants des tirages ainsi que les marques des automobiles:
1962 - M. Armand Blouin, automobile "Lark".
1963 - M. Thomas Jacques Groleau, automobile "Triumph".
1964 - M. Ernest Champagne, automobile "Studebaker".
1965 - M. Robert Pépin, automobile "Rambler".
Les recettes sont remises à l’organisation des Régates, formée des mêmes personnes que l’O.T.J., qui, après avoir payé les dépenses encourues pour la bonne marche de l’événement, déposent le surplus dans le fonds de l’O.T.J. pour atteindre les objectifs.
Pendant les trois semaines qui précèdent les Régates, on assiste à une course à la publicité dans la région. Cette publicité comprend la publication du programme de la journée dans les journaux, la tournée des stations de radio et à la télévision de Télé 4.
Les Régates attirent des foules considérables, parfois au-delà de 20 000 personnes. Les gens profitent de l’occasion pour visiter la Beauce, étant assurés que le comité des régates leur fournirait un stationnement pour leurs voitures.
Les premières Régates remportent un succès inespéré. L’année suivante on propose de reporter l’événement au début de juin. On était assuré de pouvoir préparer un programme plus élaboré et plus intéressant en allant chercher des organisateurs compétents, tel M. Gérard Cliche qui avait lui-même pris part à plusieurs compétitions. Il s’occupe de tout ce qui concerne les embarcations. M. Léo Richard qui à l’époque était surintendant de la Cie d’Électricité Shawinigan, pour le district de Saint-Joseph, apporte le concours de ses employés pendant toute la période qu’ont duré les Régates. On veut qu’elles deviennent les premières au Québec. Parfois, le niveau de l’eau est trop bas pour procéder aux Régates. On érige alors un barrage temporaire avec des sacs de sable. On aurait même eu recours à des carcasses d’automobiles pour retenir un peu plus d’eau.
Ce fut une tout autre histoire en 1965-1966, lorsque le ministère des Richesses Naturelles décide de nettoyer la rivière Chaudière en éliminant les bancs de gravier à l’embouchure de la rivière des Fermes, afin de faciliter l’écoulement des eaux lors des débâcles. Les membres de l’O.T.J. rencontrent le ministre des Richesses Naturelles, M. René Lévesque pour lui présenter la situation problématique pour l’organisation. Il est évident qu’après ce nettoyage il serait très difficile d’ériger un barrage temporaire et qu’il n’y aurait plus suffisamment d’eau pour le déroulement des Régates. Celles-ci sont désormais en péril et avec elles, une perte de retombées économiques pour les loisirs à Saint-Joseph-de-Beauce.
Le Ministère accepte l’érection d’un barrage de pierres et de gravier. On espère obstruer complètement la rivière sans débourser une somme considérable. Cependant, les coûts de l’opération dépassent grandement les prévisions. De plus, ce barrage doit être démoli au lendemain des Régates.
Pour la continuité de l’événement, on propose un barrage permanent qui aurait été constitué par une sorte de "balloune" ou d’un pneumatique gonflable afin de retenir l’eau qui s’écoule lorsque celle-ci atteint un certain niveau. Les cultivateurs riverains de Saint-Joseph-des-Érables s’opposent à la construction d’un tel barrage et le projet fut abandonné. C’est la fin des Régates.
On garde un très bon souvenir de ces courses qui étaient devenues internationales. Le bénévolat qui a fait le succès des Régates a permis de faire un grand pas au niveau des autres organisations communautaires. Les recettes des Régates ont permis la construction de deux courts de tennis en 1962, la préparation d’un terrain de balle-molle et d’un jeu de croquet en 1965.
Le jeu de croquet est destiné à amuser les jeunes, mais il semble que la majorité des intéressés sont des adultes. Le terrain est bien égal et recouvert de poussières de roche. On a mis, tout autour, des rampes fabriquées par M. Georges Gagné. Un éclairage puissant permet aux adeptes de ce jeu de pratiquer leur sport très tard le soir. On parie et les règlements changent au gré des caprices des joueurs. Ce jeu de croquet est utilisé pendant quelques étés. Le responsable est M. Rosaire Audet.
On abandonne les patinoires et les tennis à l’arrière du Palais de Justice, pour les installer sur le terrain de l’O.T.J. et on confie l’entretien des patinoires à M. Yves Giguère. Il élabore un calendrier pour le patinage libre et le hockey. Cependant, les jeunes ne sont pas satisfaits des heures qui leur sont réservées. Pour résoudre ce problème, M. Giguère décide d’entretenir les deux tennis glacés. La pratique des sports sur les patinoires de l’O.T.J. se poursuit ainsi jusqu’à l’ouverture du stade couvert.
L’idée d’un stade couvert est lancée par M. Marcel Corneau qui avait appris qu’Hydro-Québec lançait des appels d’offres pour la démolition d’un aréna au barrage de Manic 5. On l’achète et on envoie une équipe d’hommes pour le démonter. Le transport se fait par camions. À Saint-Joseph on l’entrepose sur le terrain de la commission scolaire. Il y demeure deux ans.
La charpente et la toiture du stade couvert sont assemblées en 1973. Les membres de la Sûreté du Québec collaborent à la réalisation du projet en créant les chambres des joueurs, l’Hydro en installant l’électricité, M. Guy Goudreau et ses employés en installant bénévolement les canalisations électriques. À la fin de 1973 on déménage tout l’équipement de l’O.T.J. au stade dont l’ouverture officielle a lieu le 13 janvier 1974.
En 1970-71 l’O.T.J. remet l’administration des Loisirs à la ville croyant qu’il serait plus facile d’obtenir des subventions totalisant 4 000 $. Elles sont insuffisantes, car l’hiver de la même année on n’aurait pu ouvrir la patinoire faute de fonds.
En 1971, les membres de l’O.T.J. démissionnent en bloc. La ville propose de centraliser les Loisirs avec l’école secondaire. On suggère la construction d’une piscine dans cette école, mais elle n’est pas acceptée. En 1972, on installe une piscine sur le terrain de l’O.T.J.
Le Centre de Jeunesse, fondé en 1979, loue deux salles dans le vieux couvent, propriété de la Ville. Une de ces salles est destinée à la danse et à la musique et sert de lieu de rencontres. Le but du Centre de Jeunesse est de prévenir la délinquance juvénile. Pour recueillir les fonds nécessaires pour la location et l’équipement de ces locaux, on y organise plusieurs activités dont le bingo, le patin-o-thon, dans-o-thon, marchethon, vente de galettes, etc.
Finalement, en 1983, la Ville rembourse à l’O.T.J. les 20 000 $ investis dans l’achat de l’aréna. Cet argent est utilisé pour la construction du chalet qui est inauguré la même année. Il y a eu beaucoup de changements sur le terrain du Centre des Loisirs: un nouveau tennis, un terrain de balle-molle, le remplissage du terrain, maintenant 8 pieds plus hauts que la rivière, jeux pour enfants, etc.
Source : Texte corrigé tiré du chapitre XXIII, "Les loisirs", p. 407 à 413, dans le volume Saint-Joseph-de-Beauce 1737-1987: 250 ans d’histoire et d’avenir. Saint-Joseph, 1987, 230 p. +supplément broché de 36 p.
Gérard Poulin est né le 1er août 1910 à Saint-Joseph-de-Beauce. Il est le fils de Wilfrid Poulin, industriel et d’Augustine Métivier. Il épouse Clémence Giguère (fille d’Odilon Giguère et d’Édith Lessard) le 28 décembre 1940 à Saint-Joseph-de-Beauce. Le couple a 9 enfants : Lucie, Georges, Christine, Constance, André, Berthe, Céline, Yolande et Vincent.
Gérard Poulin est le directeur fondateur du journal La Vallée de la Chaudière publié pour la première fois à Saint-Joseph-de-Beauce en 1932. Cet hebdomadaire est publié jusqu’en 1988 (voir Histoire administrative). Gérard Poulin meurt à Saint-Joseph-de-Beauce le 31 août 1996 à l’âge de 86 ans et 1 mois.
Guy Poulin est né le 17 octobre 1926 à Sainte-Marie. Ses parents sont Linière Poulin et Albertine Garneau mariés à Saint-Joseph-de-Beauce le 18 août 1903. À cet endroit, le 20 août 1955, Guy Poulin épouse Thérèse Lagueux, née le 1er janvier 1931, fille de Stanislas Lagueux et de Rhéa Bernard, boucher, mariés à Beauceville le 12 septembre 1922.
Depuis mars 1957 Guy Poulin est propriétaire d’une mercerie pour hommes située au 308, av. du Palais à Saint-Joseph-de-Beauce. Le bâtiment qu’il occupe est construit par Joseph Lagueux (titi à Jules) en 1912, qui opère le commerce jusqu’en 1941. En plus de vendre des vêtements pour hommes, il est alors cordonnier et marchand de chaussures. Rosario Bégin achète le commerce en 1941 sous la nouvelle raison sociale de Giguère et Bégin en tant que magasin de chaussures et mercerie pour hommes.
À partir de 1957, Guy Poulin transforme l’extérieur et l’intérieur du commerce qui devient exclusivement une mercerie pour hommes et jeunes hommes. En 1989, la mercerie fait partie du groupe d’achat nommé "Le Groupe Promodor Inc.", regroupant 130 des meilleures merceries au Québec.
Guy Poulin est très impliqué dans l’économie locale à Saint-Joseph-de-Beauce, notamment avec des organismes comme l’Association coopérative industrielle (ACI), la Chambre de commerce de Saint-Joseph-de-Beauce. Il s’implique aussi dans les loisirs avec l’OTJ de Saint-Joseph-de-Beauce. Son épouse meurt le 31 janvier 1985 à l’âge de 54 ans. Il ferme son commerce en 1992. Guy Poulin meurt le 1er novembre 1994 à l’âge de 68 ans. Pour commémorer son implication dans le milieu joselois, une rue est nommée en son nom dans la municipalité.
Gaston Maheux est né le 23 novembre 1938 à Saint-Joseph-de-Beauce. Il est le fils de Jean-Thomas Maheux et d’Irène Vaillancourt, cordonnier, mariés à Saint-Joseph-de-Beauce le 10 janvier 1934. À cet endroit, le 10 octobre 1959, il épouse Gisèle Dostie, fille de Rosario Dostie et de Maria Roy. Il est céramiste de profession. Il travaille à la Céramique de Beauce à Saint-Joseph-de-Beauce.
Les Moulins de Beauceville ltée (Beauceville Mills Ltd) est une entreprise située à Beauceville-Ouest qui a œuvré au moins pendant la période de 1912 à 1940 (selon les documents en notre possession). C’est un moulin à scie spécialisé en bois de sciage, bois de pulpe, plancher en bois franc, moulures de toutes sortes et tout type d’ouvrage sur bois. En 1925, Adolphe Doyon en est le gérant.
Eddy Morin est né à la fin du XIXe siècle. Il travaille dans les chantiers d’Édouard Lacroix dans le Maine pour la Madawaska Company à Bangor et possiblement en Gaspésie. Une photo le montre avec "The Pulpwood Express Allagash Operations" à Eagle Lake, Maine. Sa famille réside en Gaspésie. Il est décédé au courant du XXe siècle, après 1930.