Zone d'identification
Type d'entité
Forme autorisée du nom
forme(s) parallèle(s) du nom
Forme(s) du nom normalisée(s) selon d'autres conventions
Autre(s) forme(s) du nom
Numéro d'immatriculation des collectivités
Zone de description
Dates d’existence
Historique
Antonio Arsenault naît le 29 janvier 1903, à Saint-Gervais-de-Bellechasse. Il est l’un des quatorze enfants de Joseph Arsenault et Éva Boulet. En 1919, il est envoyé au Collège de Sainte-Anne-de-La-Pocatière pour compléter son cours classique, tout comme ses frères Joseph et Ernest. Il entre ensuite au Grand Séminaire de Québec et est ordonné prêtre le 29 juin 1928.Au début de sa carrière, il est vicaire à Saint-Raphaël (1928-1930), Saint-Grégoire (1930), Beauceville (1930-1931), Saint-Ferdinand (1931-1938), curé à Saint-Jean-Vianney (1938-1947) et vicaire à Saint-Camille (1947-1962).
Il prend possession en 1962 de la cure de Saint-Séverin, où il demeurera jusqu’en 1984. En plus de ses devoirs de curé, Antonio Arsenault s’occupe de cultiver un grand potager sur les terres entourant le presbytère. C’est également lui qui s’occupe de sonner les cloches de l’église.
Traditionaliste, il n’adhère pas aux changements proposés par le concile Vatican II (1962-1965) et les critique vertement dans plusieurs lettres ouvertes publiées dans divers journaux. Ses lettres critiquent également le gouvernement en place à plusieurs reprises. Ces sorties ne sont pas appréciées par l’évêque en place, mais celui-ci n'appliquera jamais de sanctions. Certains tenteront d’utiliser la nature polémiste et la tribune du curé Arsenault pour aider à avancer leur cause. C’est notamment le cas au moment de la lutte contre l’abandon du statut d’université catholique par l’Université de Sherbrooke et également pour les pressions en lien avec l’obtention de meilleures routes à Saint-Séverin.
Antonio Arsenault utilise aussi sa plume pour faire l’éloge des pionniers et fondateurs de Saint-Séverin. Il écrit d’ailleurs la monographie de la paroisse à l’occasion de son 100e anniversaire en 1972.
Antonio Arsenault quitte Saint-Séverin en 1984 pour aller s’installer dans sa municipalité natale de Saint-Gervais avec sa sœur, qui l’avait accompagné en tant que ménagère pendant plusieurs années. Ils demeureront pendant neuf dans une résidence réservée aux curés retraités avant d’aller s’installer au Foyer de Saint-Gervais. Antonio Arsenault y demeurera jusqu’à sa mort le 25 mai 1997, à l’âge de 94 ans.
Louise Chamberland a écrit en 2002 une biographie du curé Arsenault. Deux films ont également été consacrés à son parcours : La Journée d'un curé de campagne, du réalisateur François Brault, et Héritage de gloire de Benoît Lachance.