Les racines de la famille Doyon sont de Saint-Joseph-de-Beauce, du major Jean-Baptiste Doyon, premier Doyon et premier militaire de la Beauce arrivé en 1742 à Saint-Joseph-de-Beauce.
Robert Doyon est né à Sainte-Marie le 16 mai 1920. Il est le fils de Joseph-Nérée Doyon, dit "J.N." (natif de Saint-Frédéric, sellier, voyageur de commerce et courtier d’assurance) et Marie-Sylvie Ferland, connue sous le nom d’Anna-Marie Ferland, mariés le 6 octobre 1902. Robert est le 10e enfant d’une famille de 11 (6 garçons, 5 filles). Il fait ses études au Collège de Sainte-Marie. À cet endroit, le 14 mai 1949, il épouse Madeleine Savoie (l’aînée d’une famille de 10 enfants, née le 13 décembre 1924 à Sainte-Marie), fille de Louis-Philippe Savoie (1893-1966) cultivateur et de Rose-Anna Fortier travailleuse au magasin Deschênes à Sainte-Marie, mariés le 18 septembre 1923 à Sainte-Hénédine. Robert et Madeleine ont 4 enfants nés dans 4 provinces différentes : Lorraine née à Victoria, Colombie-Britannique, Jocelyne née en 1953 à Edmonton, Alberta, Jean né à Montréal, Québec et Suzanne née à Frédéricton, Nouveau-Brunswick.
Robert Doyon entre dans l’armée en 1936, à 16 ans, alors qu’il déclare en avoir 18, dans la milice non permanente active dans le régiment Dorchester et Beauce qui deviendra le Régiment de la Chaudière. Avant la guerre, il suit un cours d’aptitudes militaires de 9 semaines à la Citadelle de Québec. Il se qualifie pour le grade de sergent. Le 26 août 1939, il est mobilisé. Le 2 septembre 1939 il s’enrôle pour le Service canadien des forces actives (CASF).
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est en service à la Citadelle de Québec, au Camp Valcartier et à Arvida au Lac-Saint-Jean pour la sécurité des alumineries et des installations hydro-électriques. Il suit un cours au camp militaire de Connaught en Ontario et avec le Régiment de la Chaudière à Sussex au Nouveau-Brunswick. Il part pour l’Angleterre en juillet 1941 où il suit un entraînement à l’immense camp d’Aldershot et à plusieurs autres endroits au Royaume-Uni. En 1942, un nouveau peloton antichar est formé dans chaque bataillon d’infanterie de l’armée canadienne. Le sergent Robert Doyon est désigné pour administrer et entraîner le peloton pour le régiment de la Chaudière. Il suit un cours avec l’artillerie pour apprendre le maniement, la tactique et la stratégie afin de l’enseigner à ses fantassins. Il participe à plusieurs exercices en vue du débarquement, il étudie à des Collèges d’infanterie et d’artillerie pour la tactique et la stratégie, le maniement des canons antichars de 2 livres et de 6 livres.
Le 6 juin 1944, il participe au débarquement de Normandie à " Juno Beach " à Bernières-sur-Mer. Il est blessé à la jambe gauche à Boulogne-sur-Mer, mais n’est pas retiré du front. Il participe à la guerre en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne avec le Régiment de la Chaudière jusqu’à la fin des hostilités. Il œuvre dans le régiment de la Chaudière jusqu’en 1946. Après la guerre, il est transféré au 1er Bataillon du Royal 22e Régiment avec le grade de sergent à la Citadelle de Québec.
Ses campagnes lui méritent plusieurs décorations dont la Croix de guerre avec Palme décernée la République française. Il est aussi cité à l’ordre de l’armée. Il poursuit sa carrière militaire dans plusieurs provinces, dont notamment pour le NORAD et l’OTAN à fort Churchill au Manitoba, en Allemagne et en Belgique. Après la guerre, il suit un cours au Ryerson Institute de Toronto pour être un commis à l’administration. Il suit aussi des cours de commis de magasin, préposé à la vérification et à la tenue de livres de comptes militaires. Il est promu sergent-chef en 1952, puis adjudant maître sergent-major en 1961.
Robert Doyon prend sa retraite des Forces armées canadiennes en 1968. Il écrit une généalogie de son père Joseph-Nérée Doyon qu’il publie en 1985 et une édition révisée en 1994.
Robert Doyon a reçu 11 Médailles et Décorations :
Étoile de 1939-1945
Étoile de France-Allemagne
Médaille de la Défense
Médaille canadienne du volontaire avec agrafe,
Médaille de guerre 1939-45
Médaille des Nations-Unies Chypre
Médaille canadienne pour compétence
Médaille des Forces canadiennes avec agrafe
Croix de guerre française avec Palme
Médaille du Jubilé Normandie 1944-1994
Médaille du Service Spécial OTAN-NATO
Madeleine Savoie-Doyon :
Très jeune, elle travaille aux champs. Elle est déterminée à ne pas travailler à la ferme ou comme secrétaire pour un patron. Son désir de sortir de la région et son intérêt pour l’écriture la font correspondre avec des soldats durant la Seconde Guerre mondiale. Elle rencontre ainsi son futur mari.
Après avoir soutenu son époux dans sa recherche personnelle de la généalogie des Doyon débutée en 1974, elle entreprend, en 1980, les démarches nécessaires pour constituer l’inventaire de la généalogie des familles Savoie du côté de son père puis Fortier pour sa mère Rose-Anna née en 1898 et vivant dans la région de Longueuil. Elle s’est toujours intéressée aux histoires de sa famille, de ses oncles et tantes. C’est cet intérêt pour les histoires de famille qui suscite en elle le désir de constituer la généalogie des Familles Savoie et Fortier.
Elle remarque que peu de personnes ont travaillé sur la grande famille Savoie venue s’établir d’abord en Acadie. Elle contacte Gaston Savoie de Montréal qui travaille sur les Savoie de la Nouvelle-Écosse et de la Louisiane. Elle publie une généalogie des Savoie : Généalogie des familles de Louis-Philippe Savoie de la Beauce, en 1990. Elle utilise les écrits de Bona Arsenault et d’Adrien Bergeron pour les premières générations. L’information colligée sur la famille Fortier fut relativement facile d’accès.
Sources :
M. Robert Doyon et Mme Madeleine Savoie-Doyon, Sainte-Marie
Breton, Pierre, article du journal Beauce Média, 4 juin 1994, vol. 15, no 46, p. 3.