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Notice d'autorité
Roland, Madeleine
2020-P082 · Personne

Madeleine Roland fut secrétaire de David McDonald Stewart de Montréal.


M. David M. Stewart (1920 - 1984)

Le Musée Stewart, au Fort de Île Sainte-Hélène, porte le nom de son fondateur et principal bienfaiteur, l’humaniste et mécène canadien, David Macdonald Stewart.

Montréalais d’origine écossaise et héritier de la fortune acquise par le magnat de l’industrie canadienne des tabacs, Sir William Macdonald, il était le fidèle continuateur d’une longue tradition de mécénat chère à sa famille. Pendant plusieurs années, il a œuvré dans l’industrie du tabac à titre de président de la société Macdonald Tobacco Inc, tout en consacrant ses efforts à l’enrichissement culturel de son pays.

En 1973, il vendait la compagnie familiale et affectait les fonds à un organisme à but non lucratif, la Fondation Macdonald Stewart. Ce sera pour lui l’occasion de se consacrer entièrement, et avec une nouvelle vigueur, à sa vocation philanthropique. En étroite collaboration avec son épouse Liliane, associée à toutes ses entreprises, il élabore de multiples projets et participe à de nombreuses réalisations dans des domaines aussi variés que la médecine, l’éducation, la conservation du patrimoine et la culture, notamment par la création du Musée des Arts décoratifs de Montréal et par le soutien d’institutions muséales canadiennes.

Grand collectionneur et passionné par l’histoire des origines du Canada et des grandes découvertes, son action ne se limitait pas à l’Amérique du Nord. Ses activités se sont prolongées jusqu’en Europe où il a contribué à l’organisation d’expositions et à la restauration de précieux monuments, dont le Manoir Jacques-Cartier à Saint-Malo, France.

En reconnaissance de son apport majeur à la société canadienne et plus particulièrement à la vie culturelle, David M. Stewart à reçu de nombreuses décorations, entre autres, il a été fait Officier de l’Ordre du Canada et Chevalier de la Légion d’Honneur.

Depuis son décès en 1984, Madame Liliane M. Stewart préside aux destinés de la Fondation, poursuivant ainsi l’œuvre commune.

Beaudoin, Wilfrid
2020-P083 · Personne · 1916 – 2004

Wilfrid Beaudoin est né à Saint-Benoît-Labre, le 25 mai 1916. Il est le fils d’Edgar Beaudoin, agriculteur de Saint-Benoît-Labre, et d’Alice Carrier, ménagère, originaire de Saint-Honoré. Il va à l’école à Saint-Benoît-Labre.

Il fait de la photographie d’amateur à partir de 1935, année où il se procure un "outfit" de photo commandé par catalogue Eaton. Autodidacte et très ingénieux, il se fabrique lui-même du matériel, tel qu’un agrandisseur à partir de boîtes de carton. Il acquiert ainsi graduellement de l’expérience qu’il complète par des lectures spécialisées sur le sujet.

Il se marie en 1938 à Marie-Anne Poulin, de Saint-Benoît-Labre. Elle est la fille adoptive d’Euleucippe Poulin et Elaine Brousseau, ménagère de Saint-Benoît. Ils ont une fille, Annette, qui vit à Bangor au Maine. En 1939, Wilfrid Beaudoin va s’établir dans les Cantons de l’Est. Il travaille dans un dépanneur, à la manufacture de coton Drummondville Cotton et à la Dominion. Il revient dans la Beauce en 1945 et s’installe à Saint-Georges-Ouest. Il est journalier. De 1948 à 1958 environ, il travaille à la manufacture de laine Saint-Georges Woollen Mills. Il commence à faire de la photographie professionnelle à partir de 1955. Une grève d’un an à la manufacture le pousse à faire encore plus de photos.

En 1956, il obtient ses cartes de compétence auprès du comité paritaire. À ce moment-là, il est encore équipé de façon rudimentaire avec une Caméra Price 4" x 5". Après avoir quitté la Saint-Georges Woollen Mills, il est reporter avec Gilles Pépin pour le journal Le Soleil de Québec durant une dizaine d’années. C’est vers 1960 qu’il ouvre son studio du 134, 22e rue à Saint-Georges-Ouest où il est à loyer depuis 1950. De 1960 à 1965, il a plusieurs employés pour la prise de vue de mariages : Conrad Paquet, Benoît Beaudoin, Gilbert Gamache et Jean-Guy Pépin.

Vers 1962, il commence à faire l’usage de film 120 couleur de format 2¼" x 2¾". En plus des tirages et prises de vue n/b et coul., il fait du coloriage à la main et un peu de retouche. Il utilise les appareils et formats suivants :
-Caméra Crown Graphic 4" x 5"
-Speed Graphic 4" x 5"
-Caméra de studio Calumet
-Caméra Mamiya Universelle 2" x 3" et 4" x 5"
-Caméra Graflex XL 120

En 1972, il achète le bâtiment où sont situés son logement et son studio. La même année, il achète par soumission le matériel du Studio Rouville Gagnon qui vient de faire faillite. La retouche est réalisée par Benoît Beaudoin qui travaille au journal L’Éclaireur. Wilfrid Beaudoin cesse sa pratique en 1985 et meurt en 2004.

Doyon, Léontine-Marie
2020-P081 · Personne · 1879 – 1967

Fille de Jean-Baptiste et de M.-Desanges Grondin, Léontine-Marie Doyon est née le 26 décembre 1879 à Saint-Joseph-de-Beauce. Elle épouse Augustin-Oscar Ledoux à Saint-Joseph-de-Beauce le 3 juin 1905. En secondes noces, elle épouse Louis-Ulric Talbot, avocat, le 19 février 1921. Ce dernier, veuf, pratique avec son gendre Rosaire Beaudoin à Saint-Joseph-de-Beauce. Après quelques années, il s’installe à Thetford Mines où il meurt en 1956. Léontine-Marie Doyon quitte alors cette ville pour vivre au foyer pour personnes âgées de Sainte-Marie jusqu’à sa mort le 8 février 1967 à l’âge de 87 ans.

Léontine-Marie Doyon a fait des démarches pour que l’Église catholique déclare vénérable sa sœur Zélie Doyon. Elle a écrit des textes sur celle qu’elle disait morte "en odeur de sainteté". Malgré de multiples contacts avec des prêtres, l’Église n’a jamais donné suite. Pendant des années, au couvent des Sœurs de la Charité de Québec à Saint-Joseph, une plaque au mur du parloir affirmait que Zélie Doyon serait morte en odeur de sainteté.

Zélie Doyon est née en 1863. Après un an de noviciat à la maison-mère des Sœurs de la Charité à Québec, elle doit renoncer à prendre l’habit. Sa mère étant décédée, elle revient à Saint-Joseph pour prendre en charge ses jeunes frères et sœurs. Elle enseigne aux garçons à l’Externat, avant l’arrivée des Frères maristes en 1911. Elle enseigne ensuite au couvent pendant une trentaine d’années et elle donne des cours privés.

Très attachée aux religieuses, elle les aide aussi à l’orphelinat. Elle organise plusieurs quêtes et collectes. Elle soigne son vieux père qu’elle a réussi à ramener à la maison familiale. François-Xavier Gosselin, curé de Saint-Joseph de 1885 à 1895, est son principal directeur spirituel. Elle meurt d’un cancer à la gorge le 15 octobre 1933, à l’âge de 70 ans.

Journal Beauce Média
2020-C24 · Collectivité · 1980 -

Le journal Beauce Média est publié pour la première fois à Sainte-Marie, le 19 août 1980, comme hebdomadaire à distribution gratuite. MM. Jean Audet (député libéral de Beauce-Nord à l’Assemblée nationale de 1985 à 1994) et Hervé Lessard sont les fondateurs du journal.

À l’origine, les bureaux du journal sont situés sur la rue Notre-Dame à Sainte-Marie. L’entreprise compte alors 8 employés incluant les deux propriétaires. La distribution gratuite du journal dans les foyers de la région remporte un grand succès, si bien qu’en 1983 Beauce Média fait l’acquisition du journal Le Guide publié à Sainte-Marie depuis 1930. Le 20 septembre 1984, Beauce Média devient la propriété de Quebecor. "Au début de 1985, le directeur Jean Audet quitte le journal après 5 ans de service. Le 5 février de la même année, Lise Doyon, alors à l’emploi de Beauce Média devient directrice générale du journal". Elle est toujours à ce poste. En août 1988, Beauce Média est regroupé avec le journal La Vallée de la Chaudière (acheté par le groupe Quebecor en 1987) pour ne former qu’un seul hebdomadaire Beauce Média. En mai 1993, Beauce Média déménage ses bureaux au 1147, boul. Vachon Nord à Sainte-Marie.

Le territoire du journal couvre le nord et le centre de la Beauce dans les municipalités suivantes : Saint-Isidore, Beauceville, Saint-Victor, Saint-Odilon, Saint-Joseph, Vallée-Jonction, Sainte-Marie, Saints-Anges, Tring-Jonction, Saint-Frédéric, Frampton, Saint-Bernard, Scott, Sainte-Marguerite, Saint-Elzéar, Saint-Patrice; Saint-Sylvestre, Saint-Hénédine, Saint-Narcisse ; Saint-Jules, Saint-Séverin et Saint-Lambert. Tirage moyen : 21 729 exemplaires.

Gagnon, Rouville
2020-P084 · Personne · 1920 – 1975

Rouville Gagnon est né à Montréal en 1920. Fils d’André Gagnon et de Marie-Louise Loignon de Montréal. Ses frères et sœurs sont Jacqueline (Mme Claude Pouliot), Gilles établit en Nouvelle-Angleterre et Conrad. Il a aussi deux autres sœurs mariées respectivement à MM. Victor Rodrigue et Vincent Rodrigue de Saint-Georges.

Il se marie le 25 août 1951 à Saint-Georges-Est à Madeleine Rodrigue, fille de Joseph Alfred Rodrigue et de Rose-Léa Fradette. Ils ont une fille et un garçon (Suzanne et Jean-François). Rouville Gagnon travaille pour le studio Rosaire Gamache pour lequel il fait du reportage photo pour le journal local Le Progrès. Il est publiciste à L’Éclaireur-Progrès de Saint-Georges.

En 1965, il ouvre son commerce situé au 211, 1re avenue à Ville Saint-Georges (Est) (édifice de Guy Labbé) sous le nom de Studio Rouville et annonce faire de la photo artistique et commerciale. En 1967, il déménage son studio au 417, 1re avenue, près de l’ancien pont, au cœur de l’avenue commerciale principale (à droite d’A.L. Green dans un local situé sous l’ancienne maison du Dr Michaud qui avait été surélevée pour ajouter ces locaux pendant 6 ou 7 ans). Peu après, il s’associe à Claude Morin. Pour l’assister dans son travail, Rouville Gagnon s’entoure de nombreux collaborateurs : Conrad Paquette photographe professionnel, Benoît Beaudoin qui fait de la photo de mariage, Évelyne Cloutier qui a étudié à l’École de retouche Audet-Madore et qui fait la retouche professionnelle et de Guy Boily, dessinateur.

S’entourant de trop d’employés, Rouville Gagnon fait faillite en 1972. Son matériel et ses dossiers photographiques sont alors rachetés par le photographe Wilfrid Beaudoin de Saint-Georges-Ouest. Rouville Gagnon meurt le 21 juillet 1975.

Lachance, Hector
2020-P088 · Personne · 1920 – 1997

Hector Lachance est né en 1920. Il est le fils d’Hector Lachance et de Délima Delisle (mariés dans la paroisse de Limoilou à Québec). Il épouse Marguerite Bélanger (née en 1923). Ils ont 3 enfants Richard, Agathe et Gontran, celui-ci pratiquant aussi la photographie.

Hector Lachance est photographe à Sainte-Marie, au moins de 1964 à 1991. Il est décédé le 12 décembre 1997 à l’âge de 77 ans et 11 mois. Il est inhumé à Sainte-Marie.

Corrivault, Louise
2020-P091 · Personne · 196 ? -

Louise Corrivault est urbaniste (elle suit des cours d’urbanisme à l’Université de Montréal dans les années 1987 et 1988). Elle travaille au ministère des Transports du Québec (MTQ), Direction de la Chaudière-Appalaches. Elle collabore à différentes études pour ce ministère dont :
-Plan de transport de la Chaudière-Appalaches : diagnostic (coordonnatrice technique et rédaction), publié en 2002
-Amélioration de la route 173 à Saint-Théophile à l’approche nord du poste frontalier d’Armstrong. Étude d’impact sur l’environnement déposée au ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Rapport principal, publié en février 2007.

Pour le MTQ, elle a récemment participé à l’analyse de l’étude d’impact publiée par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs concernant le Projet Rabaska (Implantation d’un terminal méthanier et d’infrastructures connexes) à Lévis et ses conséquences sur le réseau routier de la région.

Bisson, Rémi
2020-P092 · Personne · 1949 -

Rémi Bisson est né le 6 septembre 1949 à Saint-Joseph-de-Beauce. Il est le fils de Valère Bisson (1903-1968), menuisier et d’Émérilda Drouin (1908-2001), ménagère, mariés le 4 juillet 1927 à Saint-Joseph-de-Beauce. Le couple a 15 enfants. Rémi est notaire à Saint-Joseph-de-Beauce.

Hydro-Québec
2020-C022 · Collectivité · 1963 -

Hydro-Québec est un organisme d’État créé le 14 avril 1944 par le gouvernement d’Adélard Godbout.
En avril 1963, lors de la nationalisation de l’électricité, Hydro-Québec achète la Shawinigan Water and Power Company (SWPC) (fondée le 15 janvier 1898).

Un bureau de la Shawinigan Water and Power Company s’installe à Saint-Joseph-de-Beauce en 1926 dans la maison située au 175 rue Taschereau à Saint-Joseph-de-Beauce, ancienne maison d’été du seigneur Thomas-Linière Taschereau. Avant de devenir propriété de la Shawinigan, la maison fut successivement propriété de l’avocat Hamel et de Philias Moreau. Hydro-Québec (région Montmorency), section Saint-Joseph (successeur de la Shawinigan Water and Power Company) vend la maison à M. Gaétan Vachon en 1986. L’entreprise emménage alors dans de nouveaux bureaux situés au 1350 Kennedy à Saint-Joseph.

Intégral d’un article du journal La Vallée de la Chaudière, vol. 16, no 44, 16 janvier 1948, p. 1 intitulé La compagnie Shawinigan dans la Beauce :

"Le cinquantenaire d’incorporation de la compagnie Shawinigan, la plus puissante compagnie électrique, qui dessert un immense territoire dans la province de Québec, nous porte à jeter un coup d’œil rétrospectif sur le développement du réseau de distribution de cette compagnie dans la région.

Avant 1925, le service d’électricité était fourni dans la Beauce, c’est-à-dire à Sainte-Marie, Beauce-Jonction [Vallée-Jonction], Saint-Joseph, Beauceville, Saint-Georges et Tring-Jonction, par la "Beauce Electrique" qui devint plus tard la "Saint-François Électrique", qui fut à son tour achetée par la compagnie Shawinigan Water and Power en 1924.

Le 15 août 1925, M. Wellie Parenteau arrivait à Saint-Joseph pour y ouvrir un bureau. M. Gratien Spénard, le Surintendant actuel du District, No 9 de la Shawinigan, l’y suivit le 26 août. Ils demeurèrent à Saint-Joseph jusqu’au Jour de l’An 1926, date à laquelle ils retournèrent au bureau-chef pour revenir au printemps. Pendant leur absence, la surveillance du réseau était confiée à MM. Arthur Lessard et Georges Plante, et M. Philémon Blanchet avait charge de la collection [paiement] des clients.

Au printemps de l’année 1926, M. Wellie Parenteau ouvrait le premier bureau de la compagnie Shawinigan à Saint-Joseph, dans l’édifice de M. Thomas Dostie, à l’endroit des bureaux actuels de MM. Antoine Lacourcière et Emmett O’Farrell. Le personnel du bureau comprenait 4 employés avec M. Parenteau. Ce bureau était une succursale du bureau de Thetford Mines dont le gérant était M. George Anderson. La division de Saint-Joseph compte 108 employés, dont 68 résidants à Saint-Joseph même.

M. Gratien Spénard est le surintendant actuel du District No 9 qui comprend les comtés de Beauce, Dorchester, Frontenac, Bellechasse et partie des comtés de Lévis et Montmagny. Ce district est l’un des plus importants de la compagnie Shawinigan, puisqu’il compte au-delà de 15 000 clients et d’ici le 1er juillet prochain, ce nombre sera porté à 18 000. La Shawinigan, on le sait, a un important programme d’électrification rurale.

Il nous a été donné de causer avec un ancien employé de la Beauce Electrique, M. Philémon Blanchet de Saint-Joseph, qui nous a raconté des choses très intéressantes. M. Blanchet est entré au service de la Beauce Electrique en 1919. À cette époque, le réseau de la compagnie desservait Saint-Georges, Beauceville, Saint-Joseph, Beauce-Jonction [Vallée-Jonction], Sainte-Marie et Tring-Jonction. "J’étais le seul collecteur de la compagnie, nous a-t-il dit, et il me fallait seulement 15 jours par mois pour visiter mes clients." Ajoutons que la Beauce Electrique n’avait environ que 600 clients. Le personnel permanent de la compagnie se composait de trois hommes : MM. Georges Plante et Arthur Lessard, préposés à l’entretien du réseau et M. Blanchet qui avait charge de la collection [paiement].

Du temps de la Beauce Electrique, les clients payaient 12½ cent le kWh, moins 10 pour cent d’escompte pour prompt paiement. Ils ne bénéficiaient pas de taux décroissant dans le genre de ceux dont nous jouissons aujourd’hui. Les moteurs étaient à peu près inconnus et seules quelques industries utilisaient des moteurs pour la force motrice. Le seul moteur de 10 forces était installé à la fonderie de Saint-Georges. Il en coûtait à son propriétaire un taux fixe de $33.33 par mois. Il y eut aussi le Moulin à Farine de Saint-Joseph qui utilisa pendant qu’il fut en opération un moteur électrique de 25 forces.

Les ampoules d’éclairage ne ressemblaient pas du tout à celles que nous utilisons aujourd’hui pour l’éclairage de nos maisons et bureaux. Les personnes qui se risquaient des ampoules de 25 watts passaient certainement pour des "gaspilleuses" comme disait Séraphin. En plus du taux de 12½ cent du kilowatt, la "Beauce Electrique" avait des taux fixes pour l’éclairage : une ampoule de 5 chandelles coûtait 30 cents par mois; 8 chandelles, 50 cents; 16 chandelles, $1.00. Les ampoules au tungstène de 25 watts coûtaient 31½ cents par mois. Le seul article pour lequel on chargeait un prix abordable était le fer électrique à 50 cents par mois.

Les taux que nous avons aujourd’hui ne souffrent même plus la moindre comparaison avec ces tarifs. Le service domestique pour lequel on demandait 12½ cent du kWh, plus 20 cents de loyer pour le compteur se vend aujourd’hui 3,5 cent du kWh pour les premiers 50, plus un loyer de 22 c pour le compteur, moins un escompte de 10 pour cent pour paiement dans 10 jours. Les kWh additionnels sont facturés à 1,5 c et 0,9 de cent pour la balance.

Le service qui était fourni en 1924 ne peut se comparer à celui dont nous jouissons actuellement. Tous se souviennent des interruptions de courant qui nous arrivaient à propos de rien. À la suite de l’inondation de 1917, notre village a été privé d’électricité pendant plusieurs semaines. Chaque année, au temps de la débâcle, les poteaux étaient cassés par la glace, et on ne rétablissait le service qu’après, parfois, plusieurs semaines.

Le développement de la Shawinigan a été un facteur de progrès pour toute la région desservie par cette compagnie. L’électricité a changé le mode de production de l’industrie existante et a permis l’établissement et le développement de nombre de nouvelles industries."

Morin, Jean-Claude
2020-P087 · Personne · 1929 – 2019

Jean-Claude Morin est né le 14 août 1929 à Saint-Évariste-de-Forsyth, dans la Haute-Beauce. Il est le fils de Jean-Auguste Morin et d’Yvonne Maheux (mariés à Saint-Joseph-de-Beauce le 21 octobre 1919). Il épouse Irène Parent le 25 octobre 1958. Ils ont 4 enfants et 8 petits-enfants.

Après des études au Séminaire de Saint-Victor et au Séminaire de Québec de 1945 à 1952, il étudie le droit à l’Université Laval de 1952 à 1957 où il obtient un Baccalauréat ès arts Licence en droit. Il fréquente l’École du notariat de l’Université Laval en 1958 et est admis à la Chambre des notaires en octobre de la même année.
Il suit une formation continue en gestion à l’École nationale d’administration publique (ENAP) de 1983 à 1985.

Il est conseiller juridique stagiaire à l’Office du Crédit Agricole du Québec de 1956 à 1958, notaire à Disraeli en 1958 et 1959, puis à Saint-Joseph-de-Beauce de 1959 à 1966. Il enseigne le droit commercial au CÉGEP de Thetford Mines (1961-1962).
Il est protonotaire de la Cour supérieure, greffier, juge de paix, shérif, registraire des faillites et directeur des activités judiciaires du district de Beauce de novembre 1966 à mai 1995, année où il prend sa retraite.

Les réalisations et l’implication socioculturelles de Jean-Claude Morin sont à souligner :
-Il est secrétaire de la Chambre de commerce de Saint-Joseph-de-Beauce, impliqué dans sa relance économique : charte de ville, parc industriel, fonds industriels, etc. (1963-1965).
-Fondateur du Club Chasse et Pêche Saint-Luc en 1963.
-Artisan de la fondation (1976) et des activités de la Société du patrimoine des Beaucerons dont il est le président de 1978 à 1981 et de 2002 à 2004.
-Associé à la création de la Fondation Robert-Cliche pour la conservation du patrimoine des Beaucerons; ainsi qu’à la fondation du Musée Marius-Barbeau (1978).
-Animateur du comité pour la construction et la rénovation du Palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce, inauguré en 1990.

Il acquiert une solide formation de base en dessin et peinture avec le maître Francesco Iacurto et les Impressionnistes de Québec (1968-1975). Il en fait l’enseignement à plusieurs groupes, participe à plusieurs expositions et concours à Québec, Lévis, Lac-Mégantic et en Beauce, dont ses toiles font partie de plusieurs collections publiques et privées dont la Ville de Saint-Joseph-de-Beauce.