Fernand Doyon est né à Notre-Dame-des-Pins le 7 mai 1911. Il est ordonné prêtre en 1937 à Québec. Il est vicaire à Saint-Sylvestre de 1938 à 1943, à Beauceville de 1943 à 1945, à Sainte-Croix de 1945 à 1949 et à Jacques-Cartier de 1949 à 1953. De 1953 à 1955, il est aumônier des Frères maristes de Beauceville. Il est ensuite vicaire à Saint-François-d’Assise en 1955-1956. Fernand Doyon se charge de la cure de Saint-Séverin de 1956 à 1962. Il est curé de Saint-Frédéric de 1962 à 1966 et de Saint-Joseph-de-Beauce de 1966 à 1980. Retraité depuis lors, Fernand Doyon habite la maison Aube Nouvelle à Saint-Victor. En 1989, il œuvre auprès des malades de l’hôpital Saint-Joseph de Beauceville.
Les Sœurs de la Charité de Québec prennent en charge l’hospice de Beauceville en 1917, qui accueille des personnes âgées et des orphelins. En 1923, à la requête des médecins de Beaucevillle, les sœurs aménagent des chambres et des salles pour traiter des malades. Les personnes âgées bénéficient d’un étage entier du bâtiment. Les orphelins sont dirigés vers l’orphelinat de Saint-Joseph-de-Beauce, tenu par la même congrégation. L’institution s’agrandit et, en 1947, elle devient un hôpital de soixante lits et de dix berceaux, en plus de pouvoir héberger une centaine de personnes âgées. En 1962 commence l’agrandissement de l’hôpital. Le centre hospitalier de Beauceville est inauguré en 1965. Les Sœurs de la Charité de Québec doivent se départir de leur institution pour malades et personnes âgées en décembre 1984.
La Société du patrimoine des Beaucerons est fondée le 7 juillet 1976, suite au classement des archives régionales du Palais de justice du District de Beauce. Elle participe activement au sauvetage du Couvent de Saint-Joseph-de-Beauce pour abriter ses collections d’archives et d’objets qui ont conduit à la création du Centre d’archives régional de la Société du patrimoine des Beaucerons.
La Société du patrimoine des Beaucerons est un organisme régional voué à l’histoire, la connaissance, la conservation et la mise en valeur du patrimoine de la Beauce. Elle fait un travail de conscientisation et de concertation culturelles régionales. Elle a pour principal mandat de constituer la mémoire collective de la région par l’acquisition, le traitement et la diffusion d’archives.
La Société du patrimoine des Beaucerons est reconnue pour son expertise historique, archivistique, généalogique, patrimoniale et architecturale et de la région. Elle possède notamment l’une des plus grandes collections photographiques au Québec, dont des photos très anciennes, aux sujets intéressants, aux thèmes recherchés, de grande qualité et à valeur nationale, ainsi qu’une collection unique de toutes les monographies d’histoire des paroisses de la Beauce et des environs. Partenaire des Archives nationales du Québec la Société du patrimoine des Beaucerons est le centre de recherches historique et généalogique par excellence de la Beauce et est l’un des plus fréquentés au Québec. Elle rend cette masse documentaire accessible aux chercheurs qui proviennent de la Beauce, du Québec, du Canada, des États-Unis et même d’Europe.
Elle travaille notamment en collaboration avec les sociétés d’histoire, les associations de famille, les centres d’interprétation, les comités de fêtes historiques, les musées et les fondations. La clientèle est constituée d’individus, de familles, de comités de rédaction de monographies d’histoire locale à l’occasion d’anniversaires de paroisses, d’entreprises, d’organismes socio-économiques et touristiques, des MRC, des villes et municipalités et des instances gouvernementales.
Les activités de la Société du patrimoine des Beaucerons touchent notamment les secteurs suivants: archivistique (acquisition, traitement, diffusion et conservation d’archives historiques): manuscrits, photos anciennes et négatifs, cartes et plans, cadastres, documents audiovisuels. Documentation: livres, périodiques, journaux de la région, monographies, répertoires. Histoire-Généalogie-Parimoine-Ethnologie: aménagement, urbanisme et architecture, traditions populaires, géographie, autre. Recherches et Diffusion: interprétation, animation, publications, expositions, experts-conseils.
En généalogie la Société du patrimoine des Beaucerons possède les Répertoires des mariages de la Beauce, Dorchester, Frontenac, Montmagny-L’Islet-Bellechasse, de l’Île d’Orléans et de Charlevoix-Saguenay, de même qu’une grande collection de répertoires de baptêmes, mariages et sépultures (BMS) de la région et donne aussi accès à la totalité du Programme de recherche en démographie historique de l’Université de Montréal (PRDH), qui contient tous les actes de naissances, mariages et sépultures de la Nouvelle-France avant 1800.
La Société du patrimoine des Beaucerons a collaboré au classement de l’ensemble institutionnel de Saint-Joseph-de-Beauce, reconnu site historique en 1985. Dans le cadre du projet de transformation du Couvent en Maison de la culture, par la Ville de Saint-Joseph en 1990, la Société a réalisé l’aménagement du Centre d’archives régional, agréé par les Archives nationales du Québec en 1994 (auj. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, BAnQ).
Daniel Carrier, directeur de la SPB, a reçu le prix de Pionnier de la culture et du patrimoine beauceron en 1987, ainsi que le prix Robert-Lionel Séguin de l’APMAQ, en 1991 pour sa contribution à la connaissance et à la protection du patrimoine bâti québécois.
La Société du patrimoine des Beaucerons a réalisé des inventaires architecturaux, de croix de chemin et de lieux de dévotion, et des sites touristiques. Elle a collaboré à plusieurs monographies d’histoire locale et réalisé 15 expositions sur l’architecture domestique régionale. Après avoir initié les Fêtes du 250e anniversaire de la Beauce (1987), point tournant du développement touristique beauceron, elle a participé au Sommet socio-économique de Chaudière-Appalaches, en 1990 elle publie La Beauce et les Beaucerons, Portraits d’une région. 1737-1987, première monographie d’histoire régionale beauceronne, et Imprévisible Chaudière en 1991. Elle a publié en mai 2003 Trésors religieux de la Beauce, consacré aux principaux éléments du patrimoine religieux de notre région.
En 2007, conjointement avec la Ville de Saint-Joseph-de-Beauce dans le cadre des activités liées à la désignation de celle-ci comme Capitale culturelle du Canada 2006, la Société du patrimoine des Beaucerons a publié 2 œuvres majeures:
-Paroisse Saint-Joseph-de-la-Nouvelle-Beauce 1737-2006
Répertoire des Baptêmes, Mariages, Sépultures et Annotations marginales et Répertoire des pionniers Tomes I et II.
Réalisé par une équipe de bénévoles sous la supervision de Marcel Cliche, vice-prés. de la Société du patrimoine des Beaucerons, cet ouvrage colossal et très attendu comprend plusieurs photos inédites, des cartes, des cadastres, des pages couleurs, des tableaux explicatifs et des rappels historiques. Toutes les familles pionnières d’avant 1800 y sont reconstituées.
Saint-Joseph, berceau de la Beauce et première paroisse à desservir les premières générations de la Nouvelle-Beauce conserve dans ses registres les noms des pionniers des seigneuries Fleury de la Gorgendière (Saint-Joseph, Saint-Frédéric, Saints-Anges, Vallée-Jonction et Saint-Jules), Taschereau (Sainte-Marie), Rigaud de Vaudreuil (Saint-François devenu Beauceville, Saint-Victor) et des ancêtres des pionniers de la majorité des paroisses du sud de la Beauce et d’une partie des Cantons de l’Est et de l’Abitibi. Plusieurs Québécois hors Beauce, Canadiens hors Québec et Américains ont des racines joseloises. Toute cette richesse historique est contenue dans 2 tomes totalisant 1408 pages avec couvertures rigides en couleur.
-L’ensemble institutionnel et le palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce, écrit par Daniel Carrier, historien d’art et dir. gén. de la Société du patrimoine des Beaucerons. Ce document comprenant plus de 60 pages abondamment illustrées relatant l’histoire et décrivant en détail l’Ensemble institutionnel classé site historique québécois et canadien, composé de : l’église, le presbytère, le couvent, l’orphelinat, le collège et le palais de justice de la première paroisse de la Beauce.
La Société historique de la Chaudière naît le 3 septembre 1945 à Beauceville. Elle vise la "préservation des monuments et des œuvres artistiques qui se rattachent à l’histoire de la Beauce". Elle veut aussi recueillir des documents d’archives et des objets anciens, de même que populariser l’histoire locale. Son champ d’activité couvre tout le bassin hydrographique de la Chaudière. Son siège social est situé au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce.
Les responsables de la Société sont des fervents d’histoire, amateurs et professionnels. Honorius Provost, historien et archiviste, le frère Éloi-Gérard Talbot, généalogiste, Robert Vézina, avocat et collaborateur de Philippe Angers pour une Histoire de Saint-Georges de Beauce en font partie.
La Société organise des conférences. Elle publie des ouvrages de ses membres: Sainte-Marie de la Nouvelle-Beauce. Histoire religieuse, Les Abénaquis sur la Chaudière, La bonne Sainte-Anne de Beauce, d’Honorius Provost, Voirie et peuplement au Canada français - La Nouvelle-Beauce, de John Hare et d’Honorius Provost et quelques poèmes de Chapman de Luc Mercier.
Les multiples occupations de ses responsables font que la Société vivote pendant des années. Une tentative de réorganisation menée par Honorius Provost en 1965-1966 ne donne pas les résultats escomptés et la Société historique de la Chaudière meurt tout doucement.
La Société historique de la Chaudière est l’ancêtre de tous les organismes qui œuvrent dans le domaine de l’histoire et du patrimoine en Beauce. Son fonds d’archives est éloquent sur ses aléas et ses réalisations.
Pierre Royer est né à Thetford Mines vers 1960. Il étudie la photographie dans un cégep du Bas-du-Fleuve. Il travaille à l’inventaire architectural de la vallée de la Chaudière entrepris par la Société du patrimoine des Beaucerons, projet dans lequel il photographie les maisons possédant un intérêt architectural dans les municipalités de Beauceville, Notre-Dame-des-Pins, Aubert Gallion et Saint-Georges. Pendant ses études, il travaille aussi dans les mines.
Denis Morin fut épicier, probablement à Saint-Georges et aussi travailleur de chantiers en régions éloignées. Il a étudié dans la région de Niagara Falls.
Denis Sylvain est né à Sainte-Marie le 19 février 1945, fils de Philippe Sylvain, garagiste, et de Jeannette Gagnon. Il épouse Céline Lemieux, professeur, à Scott en 1972. Le couple a deux filles.
Il étudie aux collèges de Sainte-Marie et de Lévis puis poursuit ses études en droit à l’Université Laval. Il est admis au Barreau du Québec en janvier 1971. Il pratique seul jusqu’en 1973 puis devient membre du cabinet Sylvain, Parent et associés, spécialisé en relations de travail en 1974, toujours à Sainte-Marie. En 1971, il est nommé secrétaire-trésorier de la Chambre de commerce senior de la municipalité. En 1972, il est président fondateur de la Commission industrielle intermunicipale de Sainte-Marie. De septembre 1972 à janvier 1974, il occupe le poste de commissaire industriel de la paroisse et de la ville de Sainte-Marie.
Denis Sylvain est élu député libéral du comté de Beauce-Nord (comté créé en 1972 par la scission du comté de Beauce en deux parties) à l’Assemblée nationale du Québec le 29 octobre 1973, à l’âge de vingt-huit ans. Il devient ainsi un des plus jeunes députés à avoir jamais siégé à l’Assemblée nationale. Sa majorité atteint 9 469 voix sur son plus proche rival du Parti Québécois, Adrien Ouellette, maire de la ville de Saint-Joseph-de-Beauce. Le gouvernement libéral de Robert Bourassa fait alors élire 102 députés sur 108.
Durant son mandat, il fait partie de trois comités : celui de la justice, des engagements financiers et celui de l’agriculture. Il est battu aux élections du 15 novembre 1976 par Adrien Ouellette qui l’emporte avec 412 voix de majorité. Il reprend sa pratique du droit à Sainte-Marie. Dans les années 1990, il est président de la Corporation du Domaine du seigneur Taschereau, organisme voué à la sauvegarde et au développement de la maison natale du premier cardinal canadien, Elzéar-Alexandre Taschereau. Il est vice-président et coordonnateur de la Fête du 250e de Sainte-Marie (1744-1994).
Il est directeur général du CLD de La Nouvelle-Beauce depuis plusieurs années. Il reçoit en Beauce en juin 2004, le Prix des Présidents attribué pour la première fois au 5e gala des Perséides pour sa contribution au développement socio-économique de sa communauté.
Issu de la 4e branche de la famille Taschereau, Christophe Taschereau est né le 2 décembre 1908 à Sainte-Marie, fils de Gabriel Taschereau et d’Agnès Quirouet. Il complète ses études classiques au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Il étudie en droit et est admis au Barreau en1931. Il s’installe à Sainte-Marie dès cette année-là et y pratique quelque temps.
De 1932 à 1939, il s’établit en Abitibi et y exerce sa profession. En 1940, il s’entraîne comme militaire à Valcartier puis fait partie des Voltigeurs de Québec. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il sert comme capitaine du service légal dans l’armée canadienne.
Christophe Taschereau abandonne la pratique du droit. Il voyage beaucoup. Il est banquier au Maroc jusqu’à l’indépendance du pays en 1956. Il vit au Liban, se rend souvent au Japon. Il meurt assassiné au Sri Lanka, dans des circonstances nébuleuses, le 9 août 1980.
Lucien Sylvain est né à Sainte-Rose-de-Watford le 12 août 1912. Lorsqu’il a trois ans, son père Orésie Sylvain est recruté par un prêtre-colonisateur pour le district de Rivière-de-la-Paix en Alberta. C’est une façon d’éviter d’aller à la guerre. Fin 1918, Orésie Sylvain revient avec sa famille à Saint-Joseph-de-Beauce où il travaille pour son beau-père Théodore Pouliot.
Lucien Sylvain termine ses études au collège des Frères maristes de Saint-Joseph en 1929. Parce que sans emploi à Saint-Joseph-de-Beauce, il part cette même année pour Sainte-Marie et Québec où il travaille dans le secteur de l’électricité. Pendant une dizaine d’années, il revient lors de ses fins de semaine et de ses vacances à Saint-Joseph où il s’adonne à la photographie.
Eva et Dorothy Taylor sont les dernières descendantes de la famille Harbottle-Taylor à être propriétaires du domaine Taylor à Cumberland.
Le fief Cumberland, partie de la seigneurie Aubin de l’Isle, est acquis par le conseiller législatif John Collins en 1782. Il est colonisé depuis 1790. Au début du 19e siècle, il accueille des familles anglaises et irlandaises.
Edouard Harbottle, aubergiste de la Pointe Lévy, l’acquiert en 1819. Le fief change de mains de 1823 à 1827 puis redevient la propriété d’Edouard Harbottle qui s’y crée un domaine de quatre ou cinq âcres. En 1840, il bâtit le manoir Harbottle. En 1847, il est le maître d’œuvre lors de la construction de l’église anglicane St. Paul de Cumberland, le plus vieux temple de pierres de la Beauce.
Son neveu Edouard Harbottle Taylor achète le domaine en 1867. En 1917, son frère Thomas John Taylor érige la résidence Taylor. Thomas John Taylor, marchand de café et d’épices à Québec, est né en 1854. Il épouse Sara Brachn. De cette union naissent Frank, Edgar, Fred, Dorothy et Eva. À sa retraite, Thomas John Taylor vend son magasin de Québec, s’installe à Cumberland et s’occupe du commerce des animaux. Il meurt en 1934, après avoir partagé ses possessions entre son épouse et ses enfants.
Après des partages successifs et la mort de leur frère Frank, Eva et Dorothy Taylor deviennent les principales propriétaires du domaine Taylor en 1960. Dorothy est née le 17 décembre 1889 et Eva, le 26 novembre 1894. Elles ont étudié à Québec. Eva enseigne un temps à l’école de Cumberland. Elle se rendra en Angleterre visiter le comté de Cumberland. Les deux sœurs vendent le domaine Taylor en 1975 et s’installent à North Hatley en Estrie. Dorothy Taylor meurt vers 1984.
Source :
Jean-René Breton, Église St. Paul (anglicane) Cumberland, histoire et analyse. 1847, Saint-Joseph, Société du patrimoine des Beaucerons, 1979, 60 p., ill.
Histoire des Taylor :
En 1736, le marquis de Beauharnois et Gilles Hocquart respectivement gouverneur et intendant de la Nouvelle-France concèdent à Gabriel Aubin de I'Isle, greffier de la maréchaussée une étendue de terrain de deux lieux de front par deux lieux de profondeur du côté nord-est de la rivière Chaudière. Cette seigneurie sera connue sous le nom d’Aubin de I'Isle.
Gabriel Aubin de I'Isle préfère la traite avec les Amérindiens à la mise en valeur de sa seigneurie. Selon Philippe Angers et Robert Vézina, iI y établit un poste de commerce. À son décès, le 8 Février 1747, il laisse sa seigneurie à ses six enfants: Marie-Louise épouse de P. Chabosseau, Marie-Gabrielle épouse de Étienne Fenin, Marie-Françoise mariée à Pierre Boisseau, Marie-Anne mariée à Guillaume Le Roy, Gabriel François décédé à Curasol et Françoise Ignace mariée à J.B. Gatien.
Quelque 46 ans après la concession de la seigneurie, John Collins, conseiller Iégislatif, se fait adjuger par sentence de la cour des Plaidoyers Communs du district de Québec le fief qu’il baptisera Cumberland. En effet, le 24 septembre 1782, il acquiert une partie de la liquidation de la succession Aubin de I'Isle de Dame Marie Françoise Ignace Aubin de I'Isle.
Sans y avoir installé de colons, John Collins cède le fief à Andrew Philipp Skeene, major de la brigade, le 27 juin 1790, Skeene installe quelques colons sur son fief, puis le cède à Édouard Harbottle, aubergiste de la Pointe Lévy, le 15 juin 1819. Le 16 juillet 1823, Édouard Harbottle vend son fief à William Torrance, marchand de Québec. Il semble qu’Édouard Harbottle se fasse concéder dans un contrat de la même date, une terre faisant face à l’île aux Pigeons de même que ladite île. II semble aussi que cette terre corresponde au premier domaine du fief avec ses dépendances.
Après en avoir fait l’acquisition, William Torrance fait exécuter un rapport d’arpentage par J.P. Proulx, a.g., du 26 au 29 septembre 1823. Il semble qu’après de mauvaises transactions William Torrance dût remettre le fief à Édouard Harbottle en 1827. En effet, E. Harbottle procède, dès cette année-là à de nombreuses concessions de terres dont une à Prisque Champagne. Philippe Angers dans "Les seigneurs et les premiers censitaires de Saint-Georges de Beauce" affirme que la tradition veut qu’Édouard Harbottle s’établit à Saint-Georges dès 1823, probablement sur la terre que lui avait concédée William Torrance sur la terre numéro 6 du premier rang, d’après le terrier primitif. "Ce n’est qu’après 1830, qu’il fit des défrichements considérables dans le cinquième rang de son fief où il se créa un domaine de quatre ou cinq acres". Il y construisit un manoir en pierres, un moulin de même que l’Église St-Paul en 1847. Après son décès survenu le 5 mars 1851, le domaine est quelque peu à I'abandon. La majorité de ses héritiers demeurant en Angleterre, c’est son neveu Édouard Harbottle Taylor qui achète le domaine lors de la vente effectuée par le shérif de Beauce, le 28 octobre 1867. Aux prises, semble-t-il avec des difficultés financières, Édouard Harbottle Taylor est constitué administrateur des biens de la famille Harbottle Taylor au Canada et du fief le 22 janvier 1875. Dans son testament du 13 mai 1905, Edouard Harbottle Taylor Iègue le fief à ses frères et sœurs. Ses frères Thomas John Taylor et James Bruce Taylor héritèrent des droits seigneuriaux du fief et à ses sœurs Margaret Jane, Helen, et Eva Isabella du manoir seigneurial. Thomas John Taylor hérite des terres du cinquième et du sixième rangs, du domaine et y construit en 1917-1918 l’actuelle résidence Taylor.
Le 15 avril 1933, il lègue à parts égales à sa femme Sarah Brack, à ses filles Dorothy Harbottle Taylor et Eva Elizabeth Taylor, de même qu’à ses fils Franck, Edgar et Fred, la maison qu’il fait construire en 1917. Ses trois fils héritent à parts égales des droits seigneuriaux sur le moulin, le 6e et le 5e rang du fief. Le 15 juillet 1934, Fred Taylor vend sa part d’héritage à ses frères Frank et Edgar. Le 26 avril 1943, Frank et Edgar Taylor, fermiers de Cumberland, se partagent les terrains du fief en leur possession. Dans son testament du 21 février 1944, devant le notaire J. Adélard Gilbert, Frank Taylor lègue à sa femme Mary Stull et à ses deux sœurs, Dorothy et Eva, tous ses biens en parts égales.
Au décès de leur frère Frank, Eva et Dorothy Taylor deviennent les principales propriétaires du domaine. Elles le vendent à M. Maurice Breton le 19 septembre 1975. Le même jour, M. Maurice Breton revendit ladite partie du Domaine à la Caisse d’établissement de la Chaudière. La Caisse d’établissement après avoir tenté de susciter un projet de réanimation du domaine par ses membres, se voit contrainte, pour de multiples raisons, de revendre le domaine, à M. Bertrand Poirier, le 20 février 1978. Depuis ce temps, M. Poirier a procédé au lotissement d’une grande partie des terrains acquis à la Caisse d’établissement et a procédé à de multiples ventes après avoir tracé une rue en forme de "U".